
Au centre des revendications des étudiants, la bourse et les meilleures conditions d’étude et de vie. Un véritable goulot d’étranglement pour les responsables de l’établissement dont les effectifs des boursiers sont passés de 150 à 1145.
Un mouvement d’humeur secoue depuis lundi l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS). Entrée principale de l’établissement bloqué et cours suspendus, c’est le décor en ce moment à l’Institut.
Selon Joeffroy Keurtys Bekale, président de la mutuelle des étudiants de l’INJS, «C’est le non paiement de la bourse qui a déclenché cette grève. Lors du passage du Président de la République à l’UOB le 3 mars dernier, il avait déclaré que la bourse sera payée au plus tard le 10 mars. Or il s’avère que les étudiants des autres grandes écoles ont perçu leur bourse ».
Mais situation présentée ainsi semble osculter une certaine réalité des faits. Après près de dix ans de blocage des concours par le régime déchu et dont le candidat Alain Claude Bilié By Nzé était Premier ministre et surtout ministre des Sports, grâce à sa générosité, le Président de la Transition avait fait une rallonge de 1000 étudiants au dernier concours de l’INJS.

Conséquence, les effectifs des boursiers passent de 150 à 1145 aujourd’hui. Or il n’est pas possible de payer les 150 boursiers de l’ancien fichier et laisser les autres.
A côté des bourses, Joeffroy Keurtys Bekale et les siens revendiquent les meilleures conditions d’apprentissage et de vie. « Faites une visite de notre cadre de vie, les plateaux sportifs ne répondent plus aux normes pour la pratique des activités physiques et sportives. Il en va de même du manque de restaurant universitaire et des chambres car l’internat est toujours fermé », a-t-il révélé.
La direction générale se bat pour trouver une solution.
Informé de la situation et arrivé sur les lieux lundi dernier, le ministre Patrick Barbera Isaac s’est retrouvé comme un chevet dans la soupe et obligé de mettre rapidement en place une commission composée de la direction générale, des étudiants et mêmes des enseignants qu’il doit recevoir ce mercredi matin.

Situation donc très préoccupante pour le directeur de l’INJS, Louis Bertrand Mossié. « Aujourd’hui, les effectifs de l’Institut ont quadruplé passant de 150 à 1145 boursiers. Face à cette situation, nous avons saisi le ministère du Budget et nous avons déjà été reçus par le Premier ministre. Le blocage actuel est lié au montant insuffisant. Et on ne peut pas payer que les 150 étudiants boursiers de l’ancien fichier », a-t-il indiqué.
A LIRE AUSSI : https://gabonallsport.com/index.php/2024/11/02/injs-surpopulation-estudiantine-pour-peu-dinfrastructures-il-y-a-urgence/
On va donc attendre la rencontre de ce mercredi matin avec le patron des Sports pour une éventuelle sortie de crise. « J’ai espoir que le problème trouvera une solution », a déclaré M. Mossié qui n’a pas manqué de lancer un appel aux étudiants.
« Il faut que les étudiants comprennent d’abord la portée du geste du Chef de l’Etat. Ils ne veulent pas reprendre les cours sans bourse, au moins pour le premier trimestre. On comprend mais chers étudiants, nous sommes entrain de nous battre afin de trouver une solution au plus vite mais je vous invite aussi à privilégier vos études », a-t-il lancé.