
Les très mauvais résultats des équipes nationales féminines ces derniers jours sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase, sachant qu’il y a quelques années, Aubemayang l’avait déjà fait pour les masculins.
Comme un vent de réveil qui souffle dans ou pour le football féminin au Gabon. Trois jours après la sortie de l’internationale Flora Bouyi, dénonçant les disfonctionnements dans le football en général et le féminin en particulier, c’est au tour de Vanessa Mazaly, la joueuse de ZNK Agam de Zagreb, D1 croate, de briser le silence.
Dans une lettre publiée sur sa page officielle le vendredi 28 février dernier, et adressé aux dirigeants du football gabonais, l’ancienne joueuse de Tristar estime tout simplement qu’il n’est plus possible de se taire.
« Nous les cadres de notre équipe nationale, nous ne pouvons plus nous taire après ce que nous avons vu lors des deux matchs de nos U17 contre l’Afrique du Sud et contre le Mali.

Arrêter de travailler dans l’improvisation
Il est temps que les dirigeants du football féminin au Gabon comprennent que le football de haut niveau a ses exigences, et qu’à un moment donné, il faut arrêter de travailler dans l’improvisation.
Aujourd’hui, la majorité des pays progresse en termes de football féminin, ce qui n’est toujours pas le cas au Gabon. Nous avons des joueuses aux talents exceptionnels avec un potentiel incroyable. Mais comment voulez-vous qu’on progresse et qu’on apprenne à l’international si nous n’avons pas des championnats locaux dignes de ce nom et des structures sérieuses ? Deux ans et demi sans championnat domestique et une préparation de cinq jours. Les résultats parlent d’eux-mêmes.
« Nous demandons simplement le strict minimum »

A un moment donné, il faut éviter de trouver des excuses et savoir assumer les responsabilités. Nous ne demandons pas à être traitées comme les hommes. Nous demandons simplement le strict minimum dont une équipe nationale senior a besoin.
Ceci dit, nous avons besoin d’être logées dans des meilleures conditions. Nous avons besoin d’une bonne préparation avant d’aller compétir à l’international. Nous avons également besoin de jouer des matchs amicaux lorsqu’il y a des fenêtres FIFA pour faciliter la cohésion entre les professionnelles et celles qui évoluent au pays.
Et pour finir, nous demandons la relance des championnats domestiques afin d’avoir une meilleure équipe qui pourra défendre les couleurs de notre pays ».