Tel est notre regard des 23 Panthères dames retenues contre le Congo mais l’espoir d’une qualification au prochain tour reste grand.
« On se couche sur son lit comme on l’a fait ». Cette adage de la tradition africaine est parfois alerte ou conséquence d’un choix. Pour le moment, c’est une alerte par rapport à la sélection de Tristan Mombo qui doit doublement affronter le Congo dans le cadre du second tour des éliminatoires de la Can 2021.
N’en déplaise aux marmailleurs et à ceux qui nous interdisent déjà même de faire des observations ! Mais convaincus de notre connaissance de ce pan du football gabonais qu’est le football féminin, et sans se substituer au travail du sélectionneur qui assume ses choix, nous avons à redire sur cette sélection. Entendu surtout qu’on ne fera jamais l’unanimité.
Premier point : les gardiennes de but. Si le choix de Chimène Koumba, au crépuscule de sa carrière, reste unanimement partagé, notre première surprise reste la mise à l’écart de Maria Okila, la gardienne titulaire qui sort des U20. Deux nouvelles gardiennes aux performances approximatives entrent dans la tanière.
Second point : la défense. La tour de contrôle, Doris Wassendé, blessée pendant le regroupement, plus besoin de s’interroger sur son absence, dans l’espoir qu’elle nous reviendra pour le match retour à Libreville.
Sur les 8 appelées, trois sont de Tristar, le club du sélectionneur national. Même si elles se seraient déjà améliorées entretemps à notre insu, ce qui nous surprendrait, la présence de ses trois joueuses peut être sujet à caution. Et le tournoi de l’Uniffac en février 2020 en fait foi.
Une défense qui compte déjà, faut-il le rappeler, trois titulaires, à gauche, à droite et dans l’axe. Une légère retouche de cette défense, en remplacement de Dorris Wassendé, n’avait pas besoin d’autant de substituts (4). Sauf si on a un autre projet derrière cet appel.
Si au niveau du milieu de terrain la présence d’Atouth, d’Alexe Vanessa Mombo et probablement de Coralie Eyeang Nguéma qu’on ne connaissait presque pas, et si on peut compter sur une Flora Bouyi polyvalente en attaque comme en milieu, l’absence d’Amina Hamadama (en forme ces derniers temps) et la présence des deux autres éléments de Tristar peuvent être deux autres sujets à discussion.
Winnie Mapangou absente sur le compartiment offensif ne posera certainement pas trop de problème dans une attaque à forte concurrence. Trois joueuses en pointe (Angue Mba Diane, Nelly Betoughé et Amir Nzé), Vanessa Mazaly sera en concurrence avec la talentueuse U20, Victoire Biatholi Maïmouna.
Seule Darcy Edzoumou peut se frotter les mains d’être la seule attaquante gauchère du groupe.
Une fois de plus, nous disons encore que nous cherchons notre première qualification à une Can. Nous devons ainsi ménager notre monture car ne va pas loin qui veut. Mais nous croyons à la sagesse et au sens de responsabilité du sélectionneur pour un onze-départ de victoire mercredi prochain à Brazzaville.