Convaincues que le football féminin n’est pas assez valorisé au Gabon, Nancy Mbazoghe, Winnie Mapangou et Flora Bouyi appellent les autorités à revoir déjà la copie de leur regard actuel sur ce football.
Depuis mardi dernier, le Gabon fait désormais partie des nations qualifiées pour le deuxième tour des éliminatoires de la Can Maroc 2022, après avoir obtenu son ticket face aux Diables Rouges dames du Congo.
Si la chance de la qualification a souri à nos Panthères dames, cette victoire n’est que l’arbre qui cache la forêt, au regard de la disparité criarde de traitement entre la sélection A des hommes et celle des dames.
Si pour Flora Bouyi « Le football féminin est marginalisé par les autorités compétentes qui n’ont d’yeux que pour le football masculin », le regard de Winnie Mapangou, est tout aussi pareil. Et les deux internationales gabonaises appellent les autorités sportives gabonaises à revoir la copie de leur regard actuel sur le football féminin.
Pour Flora Bouyi, « J’appelle les autorités sportives à revoir leur position vis-à-vis de nous », tandis que pour Winnie Mapangou, la réussite « passe par un accompagnement de qualité comme le ministère des Sports le fait pour les garçons ».
Nancy Mbazoghe s’aligne
Si les actrices ont décidé de commencer déjà à faire entendre leurs voix, ce n’est pas la sélectionneuse adjointe qui ira en sens contraire. Pour Nancy Mbazoghe, après cette qualification, « il va falloir que les choses s’activent du côté des autorités compétentes ».
« Le Gabon est qualifié certes. Nous irons maintenant vers les autorités compétentes pour leur demander de nous considérer et de nous prendre en charge car nous avons les athlètes capables d’aller aussi à la Can comme les hommes », a-t-elle déclaré.
Régularisation des arriérés des primes et revalorisation de celles-ci, meilleures considérations de préparation sont les problèmes qu’il va falloir résoudre avant les prochaines échéances.
Pour Nancy Mbazoghe, « Pour se retrouver au Maroc afin de représenter la nation, il faut simplement qu’on nous prenne en charge très tôt et qu’on nous mette aussi les moyens ». Situation qui n’exclut pas le staff technique.
Pour la jeune technicienne, « Il faut qu’on nous permette, à nous techniciens, de travailler avec matchs tests aussi comme les autres au lieu de venir se découvrir sur le terrain comme cela devient une coutume dans notre organisation ».
En attendant toujours la création de la Ligue nationale de football féminin, l’alerte est donnée aux décideurs du football féminin de notre pays. A eux d’en prendre acte.