Malgré les bonnes performances du jeune pongiste gabonais, son papa reste curieusement son seul soutien pour les préparations à toutes ses compétitions.
Malgré la presqu’inexistence du tennis de table au pays, le jeune Andy Bringaud continue de faire parler le Gabon en bien sur cette discipline, hors du pays. Lors du tournoi national de Bourges au centre de la France, samedi 30 avril et dimanche 1er mai derniers, le jeune pongiste est monté à la première marche du podium.
Première belle sortie post pandémie du Covid, le jeune Bringaud n’a pas caché sa joie. « Je suis très content de cette victoire. C’est ma première grosse compétition depuis deux ans et demi à cause du Covid qui avait fermé tous les gymnases en France si bien que je n’ai pas pu m’entraîner correctement. Mais ça a été beaucoup de plaisirs de retrouver tous les bons joueurs et de pouvoir batailler avec eux », a-t-il lancé.
Mais s’il déplore l’arrivée de la pandémie et le manque des finances de la fédération Gabonaise de Tennis de Table qui ne lui ont pas permis d’aller disputer les championnats d’Afrique à Yaoundé l’année dernière, Andy Bringaud entend bien prendre part à certaines autres compétitions pour mieux se préparer les Jeux de la Francophonie, les Jeux africains et les JO.
« Maintenant, je suis pressenti pour aller représenter le Gabon aux Jeux de la Solidarité Islamique en Turquie au mois d’août. Si la Russie et l’Ukraine ne viennent pas perturber ces jeux qui ont été déjà reportés d’un an par le Covid, je pense être éligible également pour les Jeux de la Francophonie en 2023 à Kinshasa ».
Des bonnes intentions qui buttent malheureusement sur le silence de la tutelle sur son cas. Et le jeune athlète s’interroge : « Depuis le mois de septembre dernier, le Président de la République a décidé de mettre en place des bourses de préparation olympique pour un certain nombre d’athlètes. Il y avait un certain nombre de conditions à remplir comme celle d’appartenir à un centre d’entraînement de haut niveau. J’ai donc dû changer de club, louer un appartement avec toutes les charges que cela représentent et malheureusement nous sommes toujours dans l’attente. Une fois de plus, mon papa reste le seul sponsor et il commence à fatiguer ».
Mais plagré cela, Andy ne désespère pas. « Je souhaite que les aides promises soient mises en place et que je puisse continuer à m’entrainer sans avoir la tête occupée par les problèmes. Paris 2024 arrive à grand pas et certains athlètes ont pris du retard dans leur préparation uniquement sur ce genre de soucis. Mais je reste persuadé que les choses vont vite avancer maintenant », a-t-il lancé.