Quoiqu’en retard, ce cadre et amoureux du wushu au Gabon dénonce et déplore une mascarade en préparation pour faire passer un candidat qui ne sait rien de la discipline.
Attendu depuis longtemps, l’élection de la Fédération gabonaise de wushu se tiendra ce dimanche 19 septembre 2021. Election tant attendue par les pratiquants de cet art martial et qui suscite bien des interrogations et des vives inquiétudes.
Alors que le ministère des Sports a appelé à la tenue des élections claires et apaisées, Maître Luckas Thierry Tsinga, l’un des cadres de la discipline au Gabon en ce moment lance une alerte, quoique tardivement, évoquant le non-respect des textes en vigueur.
Il dénonce la communication faite par la Fédération autour du processus électoral, notamment pour l’appel à candidatures et le temps restreint pour le dépôt des dossiers, de la confusion créée par le SG et la présidente sortante.
« Nous avons reçu deux courriers datant de la même période avec des informations bien différentes. Aujourd’hui, le siège est mobile car la présidente dit que le siège de la Fédération se trouve dans un établissement scolaire privé au PK11 alors que le SG parle de Baraka », a révélé Me Tsinga, et de se demander où fallait-il déposer les candidatures.
Pour lui, « Cette élection suscitait déjà des espoirs pour plusieurs oubliés depuis des années. Mais force est de constater que les représentants des ligues provinciales ont été invités alors que c’est des ligues qui n’existent que de nom ».
Et Me Tsinga d’enfoncer : « La pratique du wushu dans ces provinces est nulle, car à part le président, la ligue elle-même n’existe pas ».
Et comme si cela ne suffisait pas, Me Tsinga craind ainsi de voir la discipline confiée encore à des gens qui ne savent rien du wushu et donc le seul intérêt est de satisfaire leurs ventres. « Aujourd’hui, le wushu est mis en arrière et c’est plutôt les dividendes que reçoivent certaines personnes de la Fédération qui sont mises en avant. Je me demande ce que deviendra la Fédération et les pratiquants, puisque c’est le business wushu qui est mis en valeur ».
Et c’est donc au regard de ces multiples incohérences qu’il demande simplement le report de cette élection car le wushu gabonais va être confiée à nouveau à des personnes ne seraient pas détentrices des rudiments nécessaires pour défendre valablement la discipline.