
Le pays ne disposant actuellement d’aucune piscine répondant aux normes olympiques, cela devient un enjeu majeur pour l’avenir de la discipline.
Au moment où les nageurs gabonais s’illustrent de plus en plus sur la scène internationale, la question des infrastructures sportives, notamment des bassins de natation, revient avec insistance au cœur des débats.
Depuis quelques temps, la Fédération gabonaise de natation (Fégana) multiplie les démarches pour la réaffiliation et la réhabilitation des piscines du pays, longtemps laissées à l’abandon.

Autrefois symboles de la pratique de la natation scolaire et fédérale, les bassins du lycée technique national Omar Bongo, du prytane militaire de Libreville, du stade Omnisport bien avant, et d’autres infrastructures à l’intérieur du pays, comme celles de Franceville ou de Port-Gentil, ont vu leurs activités s’arrêter progressivement faute d’entretien.
Ces bassins, aujourd’hui inutilisables, faisaient pourtant partie intégrante du dispositif de formation et de détection des jeunes talents gabonais. Leur réhabilitation et leur réaffiliation à la Fégana constituent donc une étape essentielle pour relancer la pratique structurée de la natation dans les établissements publics et militaires, le Gabon ne disposant plus actuellement d’aucune piscine répondant aux normes olympiques exigées par la Fédération Internationale de Natation (World Aquatics).
Une réalité qui complique considérablement la préparation des athlètes nationaux, qui s’entraînent pour la plupart dans des bassins privés ou de petite dimension, souvent inadaptés à l’entraînement de haut niveau.

Malgré ce contexte difficile, le pays continue de briller à l’international, à travers des athlètes comme Noélie Annette Lacour, médaillée d’or au championnat d’Afrique de natation de la zone 2, ou encore Greg Ogouenkero, engagé sur les compétitions continentales. Ces performances témoignent non seulement du potentiel de la natation gabonaise, mais soulignent aussi de la nécessité urgente de doter le pays d’infrastructures dignes de ce nom.
Sans être naïf, l’avenir s’annonce prometteur avec le lancement, en août dernier, par le Chef de l’État d’un vaste projet de construction d’un complexe sportif moderne à Akanda, au cœur duquel se trouvera une piscine olympique répondant aux normes internationales.
Mais on ne le dira jamais assez, la réhabilitation des anciens bassins et la construction d’une nouvelle piscine olympique constituent un tournant décisif pour la discipline. Et ces initiatives marquent le début d’une ère nouvelle, où la performance sportive se conjuguera enfin avec des conditions d’entraînement à la hauteur des ambitions du pays.































































