
Sélection faite sur la base des jeux de l’Ogssu de mars 2024 et de quelques coups de fils, faute de championnat féminin, préparation bâclée. Qui assumera entre la Fédération et le ministère ?
Les éliminatoires de la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans, prévue du 17 octobre au 8 novembre 2025 au Maroc, débutent ce samedi 11 janvier. Mais le débat sur la sélection gabonaise bat son plein sur la toile.
En regroupement depuis seulement le samedi 4 janvier dernier au Centre technique de Bikelé (CTB), Les Panthères féminines U17 préparent leur double confrontation face à l’Afrique du Sud, première nation de football féminin en Afrique.

Depuis près de deux ans, le football féminin est volontairement à l’arrêt au Gabon. Pas de championnat et les joueuses locales sans compétition ni visibilité. Mais la Fégafoot a quand même pris le risque d’inscrire les U17 à un tel niveau de compétition. Pour quel but ? Les mauvaises ou bonnes langues, cela dépend, disent que c’est juste pour justifier la cagnotte de la Fifa.
Qui sont nos joueuses ? D’où viennent-elles et quels ont été les critères de leur sélection ? Selon le président Pierre Alain Mounguengui sur un plateau de télévision, elles auraient été puisées lors des derniers jeux de l’Ogssu (mars 2024) à Libreville. Une déclaration qui sonne le scandale même si le président fédéral est obligé de supporter les charges de la préparation des enfants.
Regroupement d’une semaine !
Autre fait qui sent la débâcle ou l’humiliation. Face à une équipe d’Afrique du Sud qui se prépare depuis plusieurs semaines voire des mois, Nancy Mbazoghé et ses filles sont en regroupement depuis juste 6 jours et jouent samedi prochain. Sachant qu’aucune d’elle n’a jamais joué ce niveau de compétition.

Même si le président fédéral a exprimé son optimisme, car pour lui, « Je ne pense pas qu’on fera de la figuration à ces éliminatoires », et sans verser dans le tout pessimisme, ça craint tout de même le déshonneur. Et pour illustration, en septembre 2019, les U17 féminins d’Afrique du Sud avaient fait exploser les Seychelles sur le score de 28-0.
Arrivée sur le lieu de regroupement à Bikelé Nzong mercredi afin de s’enquérir de la préparation de nos filles, Nancy Mbazoghe, commise à la tâche, ne pourra pas répondre à nos interrogations car n’ayant pas reçu l’autorisation des autorités de la Fédération.
« Envoyer à l’abattoir », « jeter en pâture », « suicide volontaire », « débâcle annoncée », « naufrage collectif en préparation ». Chacun trouve son expression pour illustrer la situation de nos U17 féminines.
Entre le président Mounguengui et ces internautes, qui aura raison ? Rendez-vous ce samedi 11 janvier au stade Rénovation de Franceville, avant le match retour en Afrique du Sud le 18 janvier.