Sur les 22 fédérations sportives que compte le Gabon, seuls 3 seraient déjà officiellement en règle pour signer logiquement la convention qui leur donne droit à la subvention. Qu’est-ce qui bloque donc ?
Afin de s’arrimer à la nouvelle réglementation du mouvement sportif gabonais, le ministre des Sports, Franck Nguéma, avait tenu une réunion d’information avec les fédérations le jeudi 26 novembre 2020.
« J’ai présenté la réforme de l’olympiade 2021-2024 ainsi que les modalités du nouveau partenariat Ministère-Fédérations, basée sur un cahier de charges qui donnera lieu, en cas de respect, à la signature d’une convention pluriannuelle d’objectifs précisant les conditions d’accompagnement financier de l’Etat », avait déclaré le patron des Sports qui avait d’ailleurs remis une copie de l’arrêté y relatif à ses interlocuteurs.
Discours-promesse ou prometteur qui avait même obligé certains présidents à se lancer immédiatement dans les démarches en vue de se mettre en règle et attendre avec beaucoup d’impatience et surtout de joie la signature de cette fameuse convention qui devait enfin ouvrir au bonheur.
Sur les 22 fédérations sportives que compte le Gabon, seuls 3 sont déjà officiellement en règle et attendent depuis plusieurs mois le coup de fil providentiel de la tutelle.
Malgré le chemin de croix que constitue cette démarche, c’est la Fédération gabonaise d’athlétisme qui était la première à déposer son dossier complet, le 17 mars 2021 soit un peu plus de 7 mois aujourd’hui. Puis ont suivi la Fédération gabonaise de basketball, en juin 2021, et la Fédération gabonaise de taekwondo, le 27 juillet 2021.
Qu’est-ce qui bloque donc ?
La question est posée au patron des Sports qui doit absolument s’expliquer sur ce blocage qui ne se justifie pas. « Nous avons religieusement cru en ce discours mais on se rend bien compte qu’il s’agissait encore d’une fausse promesse comme cela devient une coutume de lui », a indiqué anonymement un des présidents fédéraux, l’air désabusé.
« Moi j’ai dû m’endetter pour me mettre à jour et aujourd’hui je ne sais plus quoi dire à mes financiers », a révélé un autre président fédéral qui se demande jusqu’à quand vont ou doivent-ils attendre. « Qui et pourquoi attendre si longtemps pour signer cette convention qui semblait immédiate ? Pourquoi le ministère ne communique pas sur la question ? La pandémie empêche-t-elle aussi de la signer ?», a-t-il poursuivi.
Autant de questions qui attendent bien des réponses !