
De retour de Tokyo, le président fédéral nous a dressé le bilan des jeux. Satisfait certes mais assez à dire sur la gestion des moyens mis à la disposition de la FEGOPH.
Gabonallsport : Président que peut-on retenir de la participation du Gabon aux JO paralympiques ?
Luc Nguéma : « Je vous avoue que compte tenu de notre préparation qui était assez difficile, on ne pouvait pas s’attendre à grand-chose sur le rendu des athlètes. Il faut être honnête vis-à-vis de soi-même.
Sentiment de satisfaction tout de même car David Moukagni Moukagni et Fabiola Mengue Pambo ont battu chacun son record. Avec ces performances enregistrées, nous sommes sur la bonne dynamique et nous souhaitons bien qu’elle soit maintenue par rapport aux échéances futures.
L’autre note de satisfaction était de voir le Gabon représenté à ce haut niveau. Sur les 250 pays invités, une cinquantaine n’a pas répondu présent. A mon avis, nous avons gravi les échelons.
La bonne dynamique évoquée passe par les moyens. Et vous les avez ou vous les aurez ?
(Rire). Nous n’avons pas les moyens parce que nous dépendons de l’Eta. Mais compte tenu des difficultés d’accompagnement sur le plan local, nous sommes obligés de nous tourner déjà vers l’extérieur.
C’est dans ce cadre que nous avons eu des rencontres fructueuses à Tokyo et qui augurent des lendemains meilleurs. Nous espérons que dans l’avenir, les conditions de vie et de travail de notre Fédération et de nos athlètes vont s’améliorer avec ces nouveaux partenaires étrangers.
Mais nous comptons toujours sur l’Etat afin qu’il continue de nous accompagner. Ce qui est arrivé est arrivé. Nous n’avons pas été satisfaits et nous sommes partis à Tokyo comme des soldats.
Président vous pouvez être plus clair ?
Nous sommes partis sur un budget qui englobait la préparation et la compétition. La préparation n’a pas été financée par le ministère. Et ce budget global a été drastiquement saucissonné, certainement en raison des difficultés financières que connaît le pays.
Billets achetés, perdîmes perçus, je m’arrête là. Mais retenez que tout ce qui était prévu n’a plus été fait comme souhaité.
Finie donc cette étape et on regarde désormais devant nous.
Il y a beaucoup de compétitions qui vont arriver notamment la préparation des Jeux de la Francophonie et les JO Paris 2024. Et je crois que c’est dès maintenant qu’il faut commencer cette préparation.
Nos athlètes ont de la valeur et des qualités à faire valoir. Tokyo a été une mauvaise expérience car nos athlètes sont arrivés sur place, en deux vagues, à deux jours de leur passage alors que les autres, c’est le cas des Camerounais, sont arrivés à Tokyo presqu’un mois avant la compétition.
On aurait bien voulu le faire afin de mettre nos deux athlètes dans les meilleures conditions. Mais ce n’est que partie remise, nous ferons le rapport à qui de droit ».