
Décision de la Chambre de jugement du comité d’éthique indépendant de la Fifa rendue ce mardi 4 mars alors que le concerné croupit déjà dans une cellule de la prison centrale de Libreville depuis plus de trois ans.
Coup de tonnerre à la Fifa sur la problématique du capellogate. Selon l’instance dirigeante du football mondial depuis ce mardi 4 mars 2025, la Chambre de jugement du comité d’éthique indépendant de la Fifa a décidé de bannir à vie de toute activité liée au football, Patrick Assoumou Eyi dit Capello, pour l’affaire de pédocriminalité qui a secoué le Gabon en décembre 2021.
Selon la Fifa, l’affaire a débuté avec la plainte de quatre footballeurs mineurs auprès de l’instance faitière du football mondial, l’accusant d’abus sexuels entre 2006 et 2021. Dans sa décision, la chambre a estimé que M. Eyi avait violé l’article 24 (protection de l’intégrité physique et mentale) et l’article 26 (abus de fonction) du code d’éthique de la FIFA, le condamnant ainsi à une interdiction à vie de toute activité liée au football (administrative, sportive ou autre), aussi bien au niveau national qu’international, et une amende de 1.000.000 FCFA.
Alors que Capello croupit déjà dans une cellule de la prison centrale de Libreville depuis plus de trois ans, selon le site de la Fifa, » Les termes de la décision ont été notifiés à M. Eyi par le biais de la Fédération gabonaise de football « .
Le dossier est-il définitivement clos et classé ? Pour l’instant, la décision semble satisfaire Romain Molina, auteur de l’enquête sur le capellogate. « Trois ans après notre enquête, la FIFA vient de bannir à vie l’entraîneur gabonais Patrick Assoumou Ayi (dit Capello) pour viols sur mineurs sur une quinzaine d’années. Une première victoire, mais la lutte continue ! », peut-on lire sur sa page officielle.
Pour le journaliste français, « Reste à la justice civile gabonaise à VRAIMENT faire la lumière sur ces affaires d’abus sur mineurs, et au président de la FEGAFOOT, Pierre-Alain Mounguengui, d’expliquer pourquoi il parlait de « scandale artificiel » à l’époque… »