Il a animé une conférence de presse ce lundi à Libreville au cours de laquelle il a considéré cet acte de « racisme aux fins de freiner les chances de qualification des boxeurs africains ».
De retour de Thaïlande où il a conduit la délégation gabonaise au tournoi qualificatif pour les JO Paris 2024, le président de la Fédération gabonaise de boxe (Fégaboxe) a animé une conférence de presse ce lundi à Libreville afin d’éclairer l’opinion sur l’incident lié à la disqualification de quatre boxeurs pour non paiement à temps de frais d’inscription à la compétition.
En balayant d’un revers de la main cette version des faits, le président Bonaventure Nzigou Manfoumbi dira d’entrée de jeu que « Notre équipe a été éliminée pour des questions extra-sportives ». Et pour justifier cette affirmation, il a présenté toutes les étapes liées à la question.
On retiendra par exemple que la Fégaboxe avait sollicité et obtenu des organisateurs de la compétition trois délais de grâce dont le dernier était fixé au 13 mai 2024 et c’est ce jour à 9h10, heure du Gabon, que le virement avait été fait et crédité dans le compte du comité d’organisation. Soit 7 jours avant le départ de la délégation gabonaise qui avait quitté le pays le 20 mais 2024.
Frais de participation reçus, les organisateurs demanderont le plan de vol à la délégation gabonaise et enverront même la liste des compagnies aériennes retenues pour le transport des délégations. Plus encore, la délégation gabonaise sera accueillie à l’aéroport de Bangkok et conduite à l’hôtel.
Selon le président Nzigou Mafoumbi, le « scénario catastrophique » interviendra lors de la séance de la pesée. « Lors du passage de nos boxeurs, nous avons désagréablement été surpris de s’entendre dire que pour que nos pugilistes participent, il nous fallait verser, séance tenante en espèces, la sommes de 12 000 dollars (à peu près 6 millions de FCFA), au motif que l’argent transféré par le gouvernement, bien que visible dans leur compte, n’était pas encore encaissé », a-t-il expliqué.
Situation regrettable qui aurait pénalisé aussi 18 autres pays africains, malgré les interventions de la hiérarchie de la boxe mondiale.
Toutes choses qui ont fait penser au président de la Fégaboxe qu’il s’agissait simplement d’un acte de « racisme dont le but était de freiner les chances de qualification des boxeurs africains ».
Et c’est le « cœur serré » de n’avoir pas eu de qualifié pour les JO que Bonaventure Nzigou Manfoumbi a mis fin à sa rencontre avec la presse.