Une dette de quelques milliards héritées du régime déchu, un championnat national toujours non lancé, compétitions locales inexistantes, le tout couronné par une participation aux JO et paralympiques au bilan sombre.
Un an après la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba que le peuple a salué avec joie et euphorie, on peut se faire le bilan, secteur par secteur, même si le Général Président, Brice Clotaire Oligui Nguéma, ne veut pas qu’on parle déjà de bilan.
Mais si tous les secteurs bougent, ce qui est une bonne chose, le sport reste l’enfant malheureux de cette première année des militaires au pouvoir. La libération et la restauration semblent avoir driblé les sportifs qui rumineraient en silence leur frustration et leur déception.
La dette aux clubs et aux joueurs traine dans les cabinets ministériels, alors qu’elle ne s’élève que de quelques milliards, même pas le 10e des 67 de la tournée interprovinciale du Chef.
Un an de CTRI, un regard froid que nous estimons constructeur. L’Institution Sport n’est pas encore touchée par la restauration car ne pouvant pas se limiter à la livraison de deux ou trois plateaux sportifs.
Annoncé quatre fois par un ministre qui semble ne rien comprendre ou connaitre du sport en général et du football en particulier qui se limite aux sorties de l’équipe nationale, le championnat national est toujours en pointillés. Et aux regrets d’un certain Thierry Mouyouma, dont les appels pour la reprise du national foot restent encore perdus par la beauté et les crépitements des feux d’artifices.
En matière de compétitions locales, sur près de 22 fédérations, seul le basketball a pu sauver sa saison. En un an, le handball, le volleyball, le karaté, l’athlétisme, la boxe, le cyclisme et toutes les autres disciplines disent n’avoir rien vu de concret du CTRI et partant, de son bras séculier qui n’aurait brillé que par un paradoxal silence avec les fédérations sportives.
Mauvais casting ou mauvais management !
Si le sport continue de se limiter à l’équipe nationale de football et à quelques sorties d’autres disciplines, les JO et paralympiques Paris 2024 viennent de prouver que l’approximation est encore notre plat préféré et les poules envoyées au marché ont été nourries le jour du marché.
Au finish, la famille sportive se dit que pour cette première année de CTRI, le sport a souffert soit d’un mauvais casting soit d’un mauvais management de ce secteur dont le premier responsable a déjà reconnu avoir été mal conseillé.
Et du coup, pour les plus radicaux, le sport n’était pas la priorité des militaires. Vivement qu’en ce début d’une nouvelle année de gestion, le sport gabonais, secteur fédérateur et mobilisateur, sorte enfin de sa situation actuelle.