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Si l’enquêteur s’appuierait sur une disposition de la politique de protection de l’enfance de la Fifa, selon le journal britannique The Guardian, la Fifa n’aurait pas encore donné suite à l’avis dudit enquêteur et ce, depuis novembre dernier.
C’est sans doute vers un énième rebondissement dans le dossier sur la pédocriminalité au Gabon que nous nous dirigeons dans les prochaines semaines, si les informations publiées par le tabloïd britannique sont avérées.
Alors qu’on croyait cette affaire close avec la liberté, certes provisoire, accordée au président de la Fégafoot, Pierre Alain Mounguengui, le journal britannique The Guardian, qui en a fait sienne depuis décembre 2021, revient à la charge.
En effet, dans sa livraison en ligne du 19 janvier dernier, le média révèle qu’un enquêteur indépendant dont le nom n’a pas été révélé, pourtant commis par la Fifa, recommanderait, depuis novembre dernier, la suspension immédiate du locataire de la Maison Alexandre Sambat. Emmurée dans un silence de cathédrale, la Fifa n’a toujours pas donné suite à la demande de son mandataire.
Il faut rappeler qu’à la suite du Capelogate, Pierre-Alain Mounguengui avait fait l’objet d’une détention, à tort ou à raison, de six mois à la prison centrale de Libreville. Il lui est reproché de n’avoir pas signalé aux autorités des abus sexuels par un certain nombre d’entraîneurs.
Mais un mois après sa réélection pour un 3e mandat, la Fifa a ouvert une enquête sur les cas d’abus sexuels dans le football gabonais. Cette enquête visait non seulement les encadreurs, notamment l’ancien entraîneur des moins de 17 ans du Gabon, Patrick Assoumou Eyi, aujourd’hui toujours en détention préventive avec trois autres de ses collègues, mais aussi certains responsables administratifs au sein des instances dirigeantes du sport roi.
Au terme d’une première mission diligentée par la Fifa, le rapport avait été jugé peu convaincant selon nos informations. Ce qui aurait d’ailleurs obligé, il y a environ cinq mois, le Comité d’éthique de la Fifa à « nommer un enquêteur indépendant expérimenté et son équipe pour recueillir des preuves pour l’affaire ».
Selon nos confrères, « Leur rapport a été présenté en novembre, après avoir entendu des dénonciateurs et des témoins de violences sexuelles, y compris d’anciens jeunes gabonais et des hauts fonctionnaires de la communauté internationale. Il a recommandé que Monsieur Pierre Alain Mounguengui soit immédiatement suspendu en attendant la poursuite des enquêtes ».
The Guardian s’appuie sur une disposition de la politique de protection de l’enfance de la Fifa, qui stipule que «sus tirer un membre du personnel de ses fonctions pendant qu’une enquête externe a lieu devrait être une pratique courante».
Ce qui n’a pas encore été fait, puisque le média signale la présence du président fédéral à la Can en Côte d’Ivoire.
Refus, négligence ou oubli d’appliquer ses propres textes ? Question posée à la Fifa !