Au 4 janvier 2024, le Gabon compte 23 fédérations, 5 associations sportives, 1 Comité olympique et 1 Comité paralympique. Ce travail réalisé présente trois axes à savoir les Fédérations sportives, les Associations et les infrastructures.
I-Fédérations sportives
Aussi grandes et influentes que puissent paraître les unes par rapport aux autres, même celles qui n’existent que de nom, nos fédérations sportives partagent un même et unique dénominateur, l’appel aux fonds (subventions) de l’Etat pour se déployer sur le terrain.
1- Fédération Gabonaise de Football (Fégafoot) :
Dirigée depuis 2014 par Mr Pierre Alain Mounguengui, c’est la seule Fédération qui couvre officiellement tout le Gabon car dotée des démembrements jusqu’aux départements (sous-ligues).
Enfoncée depuis décembre 2021 dans un scandale de pédophilie dont certains dirigeants sont en prison jusqu’à ce jour et des enquêtes de la Fifa toujours en cours, la Fégafoot, pourtant garant du football au Gabon, ne semble pas trop s’émouvoir sur la mauvaise organisation des championnats de D1 et D2 qui ne sont plus jamais allés à terme depuis 4 ans.
Unique fédération qui semble fonctionner de façon autonome en raison de la forte subvention reçue de la Fifa, ici, on ne semble pas s’expliquer sur la gestion des équipes nationales et sur la situation de la coupe du Gabon qui ne se joue plus depuis plusieurs années.
Malgré les forums et autres rencontres initiées sur le football gabonais, tout porte à croire que les dirigeants actuels n’ont plus rien à proposer.
2- Fédération Gabonaise de Handball (Fégahand)
Dirigée par un Général de gendarmerie en la personne de Florent Sylvain Pangou Mbembo, depuis juillet 2021, cette fédération n’a plus connu d’évolution ni des beaux jours depuis le départ de Nicole Assélé à sa tête.
Aucun championnat national hommes ni dames ni coupe du Gabon depuis quatre ans, seules les ligues de l’Estuaire, de la Ngounié et de l’Ogooué Maritime essaient encore de garder la flamme avec des championnats provinciaux.
Situation de léthargie qui a récemment obligé la ligue de l’Estuaire à exiger la démission de l’actuel bureau fédéral au motif du « non-respect des engagements pris en début de mandat ».
Si le conflit entre la Fédération et ses ligues sur l’actuelle équipe nationale, approximative, fait tache d’huile, il est à noter enfin que le championnat semi-pro, laissé par son prédécesseur, Ange Makilat, ne s’est jamais joué.
3- Fédération gabonaise de basketball (Fégabab)
Fédération dirigée depuis le 19 décembre 2020 par Willy Conrad Asseko, jeune entrepreneur. Malgré quelques sorties africaines depuis le début du mandat du nouveau président, la Fégabab souffre elle aussi du manque de compétitions locales.
Aujourd’hui, pas de championnat semi-pro depuis son arrivée, pas de championnat d’élite hommes et dames. Ici, seules les ligues de l’Estuaire, du Haut-Ogooué, de la Ngounié, de l’Ogooué Ivindo et dans une moindre mesure de la Nyanga et du Moyen-Ogooué font vivre la discipline à leurs niveaux.
Très impliqué dans la politique car récemment porte-parole du candidat Ali Bongo Ondimba lors de la dernière présidentielle, et un an du renouvellement du bureau directeur, Willy Conrad Asseko fait face aujourd’hui à un climat interne quelque peu délétère sinon tendu.
4- Fédération Gabonais de Volleyball
Dirigée par Raymond-Bernard Bivigou depuis décembre 2017 pour assurer la fin du mandat de Frédéric Ndounda, nommé SG au ministère des Sports, Mr Bivigou sera élu à la tête de la Fédération gabonaise de volleyball le samedi 28 décembre 2019.
En fin de mandat puisque l’élection a lieu ce 13 janvier 2024 après un report en raison du fonctionnement irrégulier du processus électoral, le volleyball gabonais souffre de l’absence des compétitions locales et d’initiatives tendant à sa revalorisation et à sa promotion.
Discipline vieillissante et menacée d’extinction faute de formation et de relève, même le Projet Volley à l’école soutenue par les instances internationales n’a presque pas vu le jour en 6 ou 10ans, si ce n’est que l’Académie de Ntoum, d’ailleurs sans suivie, lancée en janvier 2023.
Aujourd’hui, seules quelques ligues (Estuaire, Moyen-Ogooué, Ogooué maritime et Haut-Ogooué) mènent régulièrement les activités. Mais une coupe du Gabon aux relents électoralistes est attendue dans les tout prochains jours.
5- Fédération Gabonais de Cyclisme (Fégacy)
Considérée comme l’une des Fédérations les plus moribondes du Gabon, la Fégacy n’existe que le temps de la semaine de la Tropicale Amissa Bongo. Avec à sa tête Maurice Nazaire Embinga depuis le 28 décembre 2011, ce septuagénaire a pourtant bénéficié de moyens colossaux pour développer la discipline.
Aucune course nationale, aucune ligue en activité, aucune Assemblée générale, le président fédéral trainerait même un scandale lié à la disparition de 2012 à 2017 d’une dotation de 6 véhicules pick-up, 1 minibus pour l’équipe nationale, 3 motos de convoi, six vélos de compétitions de marque BMC, des vélos du contre-la-montre.
Contesté aujourd’hui par la grande majorité de la famille cycliste qui appelle même à une normalisation, l’échec du Président Embinga est tout simplement patent.
6- Fédération Gabonaise de Rugby (Fégar)
S’il y a une fédération qui devrait s’offusquer du manque de soutien de l’Etat, c’est bien la Fédération gabonaise de rugby. L’un des pionniers sinon le pionnier de cette discipline au Gabon est Mr Pierre Duro, l’actuel président de la Taskforce national.
Après près de quatre décennies sous le régime d’Association Gabonaise de Rugby, c’est le 2 mai 2017 qu’elle a été érigée en Fédération pleine. Dirigée par M. Jean Marc Laissy depuis novembre 2021, la Fégar n’a jamais bénéficié d’une subvention depuis sa création.
Fonctionnelle sans aucun soutien de l’Etat avec deux championnats, Rugby à 15 et rugby à 7, une école de rugby pour préparer la relève et le lancement du rugby féminin, tous ces efforts malheureusement commencent à battre de l’aile depuis trois ans.
Leur plus grande réussite, c’est la formation de plusieurs Gabonais dans les différentes composantes de cette discipline sportive (arbitrages et coaching). Actuellement seuls le championnat du rugby à 7 et l’école de rugby existent encore.
7- Fédération Gabonaise d’Athlétisme (FGA)
L’athlétisme gabonais sort de près de dix ans de léthargie liés au fonctionnement opaque et personnel de ses anciens dirigeants. Dirigée depuis le 10 octobre 2020 par Anaclet Mathieu Taty, l’ancien directeur de cabinet du ministre des Sports, Nicole Assélé, la Fédération Gabonaise d’athlétisme se bat pour combler son retard.
De trois ligues en octobre 2020, elle en compte neuf aujourd’hui et organise régulièrement ses activités, notamment les AG annuelles et le championnat national qui a débouché depuis deux ans par la formation d’une équipe nationale.
Depuis 2020, la FGA est lancée dans un cycle de formation tous azimuts des acteurs et dirigeants au point de se mettre désormais en valeur dans l’organisation des courses pédestres internationales organisées par Everest Media.
L’athlétisme marque également de façon remarquable sa présence dans toutes les compétitions internationales auxquelles les athlètes gabonais prennent part.
8- Fédération Gabonaise de Judo (Fégajudo)
S’il y a une Fédération de sports de combats et d’arts martiaux qui vend bien le nom du Gabon aujourd’hui, c’est bien la Fégajudo. Dirigé depuis le 1er octobre 2022 par l’Avocat Me Hugue Désiré Boguikouma, le judo gabonais se porte assez bien tant chez les athlètes que les dirigeants.
Plusieurs médaillés (or, argent et bronze) pour la seule année 2023 dans les joutes africaines, notre pays n’est plus sorti d’une compétition africaine sans au moins un podium.
Même embellie dans l’arbitrage avec Me Jean-Claude Djimbi, arbitre mondial-JO, Me Georges Eric Nkoma et Me Michel Ngome, arbitres africains.
9- Fédération Gabonaise de karaté (Fégakama)
Dirigé par le Capitaine de gendarmerie Giles Bertrand Ongondja Koumoué, réélu le 20 mars 2021 après un premier mandat de quatre ans, le karaté gabonais n’évolue pas depuis le départ de Me Paterne Dicka. Il se porterait même assez mal.
Seules les quatre ligues laissées par son prédécesseur sont plus ou moins opérationnels à savoir l’Estuaire, l’Ogooué Maritime, le Haut-Ogooué et le Woleu-Ntem. De nos jours, les ligues de l’Ogooué Lolo, de l’Ogooué Ivindo, de la Ngounié, de la Nyanga et du Moyen-Ogooué n’existeraient que de nom car limitées au seul président.
Pas de compétitions nationales régulières et pour l’instant seule la ligue de l’Estuaire garde encore la flamme.
Autre couac, une affaire d’un don de plusieurs dizaines de tatamis fait par l’Ambassade du Japon plombe les relations du président fédéral avec les siens, au motif qu’il s’en serait approprié.
Discipline désormais olympique depuis quelques années, le président Giles Bertrand Ongondja Koumoué n’a jamais qualifié un seul athlète gabonais aux JO et vient de terminer l’année 2023 sans un seul podium dans une compétition sous régionale ou africaine.
10- Fédération Gabonaise de Teakwondo (Fégatae)
Tout comme la Fédération gabonaise de judo, celle du taekwondo fait aussi briller l’image du pays. Dirigée par Me Dénis Mboumba Decostho, agent de BGFIBank, depuis le 21 mars 2021, au terme d’une Normalisation de près de trois ans, Fédération Gabonaise de Taekwendo s’est vite rattrapée en organisant des compétitions tant nationales.
Une dynamique qui se ressent même à l’international où le taekwondo gabonais n’est plus jamais sorti d’une compétition sans médaille.
11- Fédération Gabonaise de Kick-boxing (Fégakick)
Discipline sportive qui traverse une période inédite depuis trois ans aujourd’hui. Sans président depuis la promotion d’Eric Ella Bekalé, comme président de la Confédération africaine de boxe arabe, ce dernier n’a plus jamais tenu une AG ordinaire ou élective.
Engluée donc dans des dissensions et autres tendances en raison de cette situation, il y a urgence que la légalité revienne dans cette maison avant qu’il ne soit tard.
12-Fédération Gabonaise de Boxe (Fégaboxe)
Depuis le départ du Président Clément Sossa à la tête de la Fégaboxe, cette fédération ne connaît plus que des conflits de légitimité. Dirigée depuis le samedi 22 avril 2023 par Me Bonaventure Nzigou Manfoumbi, un ancien président revenu 19 ans après et ancien député, il hérite d’un bureau dissout par la Confédération africaine de boxe (CAB) pour non-respect du processus électoral.
Une situation de bicéphalisme apparent avec l’ancien président déchu, Olivier Moussavou, qui continue de brandir sa légitimité.
Depuis le 21 novembre 2023, quatre ligues dont l’Estuaire, le Moyen Ogooué, l’Ogooué Maritime et l’Ogooué-Lolo et un collectif des clubs de l’Estuaire appellent d’ailleurs à la démission du Président fédéral au motif qu’il serait mal élu. Conséquence, aucune compétition nationale organisée jusqu’à ce jour.
En cherchant à savoir pourquoi toutes les rencontres des dissidents se tiennent à Jhonson Okoumé où se tiennent actuellement, il faut noter que la Confédération africaine de boxe (CAB), la Fédération internationale, le ministère des Sports et le Comité national olympique ont reconnu l’élection de Mr Nzigou Manfoumbi.
13- Fédération Gabonaise de Wushu (Fégawu)
Fédération qui n’existe que de nom et à la tête de laquelle se trouve Mme Soulejka Ndong Mebiame, depuis le 19 septembre 2021.
14- Fédération Gabonaise de Natation (Fégana)
Fédération sans président depuis l’élection de Crésant Pambo à la tête du Comité national olympique en juillet 2022.
Malgré les activités menées, il est tout aussi urgent d’interpeller l’ancien président qui avait pourtant démissionné, et le comité de gestion provisoire actuel de la Fégana sur cette situation inédite et qui ne semble préoccuper personne dans le milieu.
15-Fédération Gabonaise de Rollers (Fégaros)
Tout comme la Fédération de wushu, la Fédération gabonaise de rollers, au départ Association depuis 2008 n’existe que de nom. Pas de ligues officiellement constituées encore moins des compétitions nationales, elle est tout de même dirigée depuis sa création par Mr Jonas Lébondo Massala.
16- Fédération Gabonaise de Golf (Fégagolf)
Cette fédération de 400 licenciés a la particularité de travailler en vase clos. Ce qui constitue véritablement sa faiblesse car pas de grand déferlement des jeunes.
Dirigée par Mme Marie Cécile Poncet, pionnière de la discipline au Gabon, le golf se pratique essentiellement à Libreville et Moanda qui seraient ses deux ligues.
18- Fédération gabonaise de Tennis de table (Fégatt)
Avec à sa tête Pépin Mouloungui, élu le samedi 20 mai 2023, cette discipline sort d’une longue période de léthargie liée à la gestion familiale de son ancienne présidente, pourtant hors mandat depuis 2017.
La reprise des activités du tennis de table a été d’ailleurs saluée lors des Jeux de la Francophonie en juillet dernier en RDC où le Gabon a fait une médaille de bronze.
Pour le moment, sans compétitions locales, la nouvelle Fédération se constitue encore son réseau de partenaires pour relancer ses activités. Mais ici, on pense d’abord à la formation et la Fédération a formé, du 6 au 15 novembre dernier, une quarantaine d’entraineurs et d’arbitres de niveau 1.
Pour l’instant, la Fégatt est dotée de 5 ligues provinciales.
19 – Fédération Gabonaise de tennis (Fégaten)
Tout comme le tennis de table, le tennis sur cours sort lui aussi d’une longue période de léthargie suite au vieillissement de l’équipe dirigée par M. Samuel Minko mi Ndong pendant 33 ans.
Dirigée par Jean Baptiste Nseng Nseng depuis le 25 février 2023, le tennis sur cours ne brille pour le moment que grâce aux sorties de la jeune Célestine Avomo Ella (23 ans) à travers le monde et aujourd’hui 1094e mondiale en simple.
Difficile de savoir combien de ligues, clubs et donc licenciés compte exactement cette Fédération aujourd’hui.
20- Fédération Gabonaise de Self Défense et Tonfa sécurité
Erigée en Fédération en 2016 et dirigée par Maitre Alain Nziengui Iwangou depuis sa création, cette Fédération englobe 4 disciplines à savoir le self-défense, le tonfa-sécurité, le close combat et le krav maga.
Sans compétitions visibles sur le terrain au plan locale, la Fédération Gabonaise de self défense et tonfa sécurité semble plus spécialisée dans la formation en tonfa-sécurité dans les corps habillés.
21- Fédération Gabonaise Omnisports pour Personnes Handicapées (Fégoph)
Dans le mouvement sportif, le Gabon est aussi dotée d’une Fédération Omnisports pour Personnes Handicapées. Dirigée depuis le 19 juin 2022, par l’ancien athlète handisport de haut niveau, Saturnin Ndolia, la Fégoph est l’une des Fédérations les plus difficiles de par la qualité de ses athlètes.
Elle organise de temps à autres des compétitions locales surtout lors de la journée internationale des personnes handicapées.
22- Fédération Gabonaise de Pétanque.
Créée au Gabon en 2006, cette fédération est dirigée par Mr Guillaume Mbadinga depuis sa création. Peu connue parce que pas assez ouverte au grand public, elle organise pourtant de temps à autre des compétitions nationales et prend même part à des compétitions internationales.
Principale observation
Si le Gabon peut se targuer d’avoir autant de fédération sportives, il y a lieu de reconnaître que plusieurs d’entre elles fonctionnent encore dans l’illégalité depuis la mise en place de la nouvelle loi sur le sport qui stipule que pour être Fédération, il faut être doté d’au moins trois ligues. Ce qui en va de même pour les ligues.
Et c’est là qu’il faut revoir la situation actuelle des Fédération de Pétanque, Omnisport pour handicapés, Self Défense et Tonfa sécurité, tennis et tennis de table, natation, rugby, golf, wushu, kick-boxing et rollers.
Il existerait aussi une Fédération gabonaise de Sports pour tous créée en 2012 mais dont nous n’avons aucune trace sur le terrain.
II- Associations sportives
Au nombre de 7, elles doivent cette appellation parce que ne remplissant pas encore les critères légaux qui leur confèrent le statut de Fédération. Il s’agit de l’Association gabonaise d’escrime, l’Association gabonaise de teqbal, l’Association Gabonais pour la Promotion du Maracana, l’Association Gabonaise de Fitness et l’Association Gabonaise du Sport d’entreprise.
Mais si la Maracana et l’escrime se pratiquent au Gabon depuis plusieurs années, nul doute qu’en 2024, ces deux disciplines sportives pourront être les premières à être élevées au rang de Fédérations car aujourd’hui en plein processus de mise en place de leurs ligues provinciales. Et il en faut au moins trois selon les nouveaux textes.
Quant à l’Association Gabonaise de culturisme et de Fitness (AGCF), dont la présidente est Sylvana Nzang Obiang, ingénieur à Gabon Oil Company, elle existe officiellement au Gabon depuis juin 2019.
A côté d’elle il y a aussi l’Association Gabonaise de Fitness (Agafit) et l’Association Gabonaise de Bodybulding et Fitness.
L’Association gabonaise de Teqbal dont le président fondateur au Gabon est Sylvain Lindzondzo Dynah, un ancien cadre du ministère des Sports, existe dans notre pays depuis 2021.
Enfin la dernière-née, c’est l’Association Gabonaise du Sport d’entreprise, créée en octobre 2022 par l’ancien international, Valey Ondo, aujourd’hui Conseiller Sports du ministre des Sports. Cette association ne s’est véritablement pas encore positionnée sur le terrain pour se faire connaître.
Remarque :
Le mouvement sportif gabonais est regroupé sous deux grands ensembles de disciplines, à savoir le Comité national olympique gabonais (Cnog) qui regroupe toutes les Fédérations sportives olympiques et le Comité paralympique gabonais quant à lui regroupe toutes les disciplines sportives pour handicapées (handisports).
III- Infrastructures
Véritable nœud gordien de la politique sportive au Gabon, notre pays manque cruellement d’infrastructures sportives pour l’éclosion des vocations.
Si au Gabon nous sommes officiellement dotés de 5 stades Fifa à savoir les stades Omnisport et de l’Amitié Sino-gabonaise de Libreville, le stade Rénovation de Franceville, le stade Michel Essongué de Port-Gentil et le stade Engong d’Oyem, il est tout de même regrettable que seul le stade Rénovation de Franceville est opérationnel depuis la fin de la Can 2017.
Une situation qui crée déjà des frustrations dans l’opinion sachant que les quatre autres stades doivent aussi servir et ne nécessitent que des travaux de réfection.
A côté de ces stades Fifa, le Gabon est aussi doté de trois stades homologués capables d’abriter des compétitions Caf. C’est le cas du stade Monedan de Sibang, propriété de l’ancien ministre et Général à la retraite, Jean Boniface Assélé, du stade Gaston Peyrille de Bitam, propriété de la commune de Bitam et du stade Henry Syloz de Moanda, propriété de Comilog.
A ce jour, toutes les capitales provinciales disposent aussi de stades mais ne pouvant abriter que les matches des compétitions locales. C’est le cas des stades Akoakam d’Oyem, Jean Nkoumou de Lambarené, Mbaya de Franceville et Pierre Claver Divungui de Port-Gentil.
Tata Migolet de Koulamoutou, Dialogue de Tchibanga, Mbombet de Mouila, le stade de Makokou accueillent presqu’abusivement les championnats de D1 et D2 et nécessitent donc des retouches pour répondre aux normes admises.
Le sport ne se limitant pas qu’au football, les autres disciplines en souffrent aussi faute d’infrastructures. En dehors de Libreville, seul Mouila dispose officiellement d’un gymnase alors que si nous voulons faire du Gabon un grand pays de sport, chaque chef-lieu de province devrait disposer d’un gymnase et des plateaux sportifs dignes de ce nom.
Mais en dehors du plateua d’Okondja, construit par un natif de la localité pour la jeunesse, le ministère des Sports via l’ONDSC a commencé à doter nos localités de plateaux sportifs. C’est le cas d’Owendo, Sogatra et PK7 à Libreville et de quelques villes comme Ndjolé, Mitzic et Franceville.
Des manquements qui constituent un véritable frein au développement du sport dans notre pays et à l’éclosion des vocations dans toutes les disciplines sportives.
L’infrastructure étant donc la base de tout développement du sport dans un pays, une véritable réflexion doit être menée sur la question afin d’embarquer toutes les couches sociales dans le train de l’essor vers la félicité sportive.