
L’athlète gabonais a battu tous ses concurrents dans les deux catégories à Yaoundé au Cameroun où ont eu lieu les 2e Jeux pour personnes spéciales d’Afrique francophone.
Parti du Gabon à ses frais et par voie terrestre pour prendre part à la 2e édition des Jeux pour personnes spéciales d’Afrique francophone, Fred Ronel Mandouckou vient, à son tour, de faire chanter La Concorde à Yaoundé au Cameroun où viennent de prendre fin ces jeux. A la grande différence que l’hymne national a été entonné deux fois ici.
En concurrence avec des coureurs venus du Mali, de Centrafrique, du Niger, du Congo, de Djibouti et bien entendu du Cameroun, pays organisateur, l’athlète gabonais a battu tous ses concurrents dans les 400 et 1500m.
Il raconte : « C’était un grand moment. J’avoue que c’était difficile surtout sur les derniers mètres. Je revoyais un peu tout ce qui m’a conduit ici. Je pensais au trajet, à ma famille. J’ai eu moins de chance à la précédente édition et je suis venu ici à Yaoundé en me disant que cette fois, c’est la mienne ».
Travailleur acharné comme on peut le constater au stade de Nzeng-Ayong, unique représentant du Gabon à cette compétition, le vendredi 14 juillet 2023, il a réalisé les 400m en 54’63’’ alors que ce samedi 15 juillet, il a réalisé un chrono de 3m59 aux 1500m.
« Parfois en regardant rien que la condition physique des autres et je me disais que je n’y arriverai pas mais heureusement je suis allé chercher la panthère qui sommeille en moi pour ramener un peu d’or au pays », a ironisé Fred Ronel Mandouckou.
Et de poursuivre : « Pour arriver à ce genre de résultats avec les conditions au pays et notre statut de « spéciale », je ne peux que remercier mes coéquipiers et surtout mes coaches qui, malgré le peu de moyens et l’adversité nous forment et c’est grâce à eux que nous y arrivons ».
Besoin énorme de soutien
Alors que lors de la première édition de ces Jeux, la team du Gabon avait bénéficié d’un fort soutien de l’Office national de développement du Sport et de la Culture (ONDSC) qu’il a d’ailleurs remercié, cette année il a juste été téméraire pour se rendre au Cameroun.
« Pour cette édition, je suis venu jusqu’ici à Yaoundé en voiture, avec les difficultés qui peuvent être les nôtres (les personnes spéciales). J’ai juste cru en mes capacités », a-t-il révélé, appelant ainsi « nos autorités de nous venir en soutien car une médaille d’or vaut notre hymne national quel que soit votre état physique».