Décédé le 20 juin dernier de suite de maladie, notre confrère du service des sports de Télé Africa a été inhumé le samedi 1er juillet 2023 à Libreville.
Il a été au milieu de nous comme journaliste sportif et on ne le reverra plus jamais dans nos reportages et autres lieux de rencontres. Décédé le 20 juin dernier de suite de maladie, notre confrère du service des sports de Télé Africa, Prince Ozone Magnoumbé Manho, a été inhumé ce samedi 1er juillet 2023 à Libreville.
Triste d’avoir vécu ses derniers jours de vie. Rongé par la maladie et privé de salaire depuis plusieurs mois, Prince a lutté comme un beau diable car toujours visible sur les lieux de reportage. Que pouvait-il faire si ce n’est que se sacrifier pour nourrir ses enfants restés désormais orphelins.
Au finish, c’est un indigent que quelques membres de la corporation et quelques bonnes volontés ont tenté de sauver. Mais il était trop tard, la cloche de la mort sonnait déjà au-dedans de lui.
Aucune oraison des différentes associations de journalistes sportifs, Prince est parti presque comme un inconnu, heureusement accompagné par ses collègues de Télé Africa.
Mais les conditions de vie et de travail que ce confrère a enduré n’ont pas laissé le Renaji (Réseau national des journalistes indépendants) insensible. Seule association corporatiste présente à la maison des pompes funèbres,
Serges Boulingui, le nouveau président de cette association, n’a pas manqué de déplorer cette situation.
« Prince Ozone Magnoumbé, journaliste de sport à Télé Africa a passé 20 ans de vie professionnelle chargés de pénibilité. En effet, ce nombre d’années correspond au nombre de mois de privation de salaire et de manque de moyen d’assistance dont il a fait l’objet. Cette longue période de privation et par conséquent de précarité ont occasionné la fragilisation de son état de santé », a-t-il révélé.
« En gardant le témoignage de ta pénible tragédie, seule une amélioration des conditions professionnelles des journalistes nous permettra d’éviter une pareille tragédie », a déclaré le président Boulingui.
Et en souvenir de tous les autres confrères qui ont subi le même sort de la part des employeurs qui ont perdu tout sens de l’humain, « C’est ici, le lieu et le moment de prendre conscience de la nécessité d’évoluer en synergie pour que la presse, quatrième pouvoir, en soit véritablement un, par l’élaboration des textes permettant aux Institutions de nous apporter le soutien nécessaire pour l’adoption d’une convention collective, comme dans d’autres pays, sur le statut du journaliste et par extension des communicateurs ».