Candidat unique à la prochaine élection fédérale prévue le 22 avril prochain, l’ancien président, aujourd’hui député, estime que la boxe gabonaise est dans un « chaos total ».
Gabonallsport : M. le Président, 19 ans après votre départ de la Fégaboxe, qu’est-ce qui a motivé votre retour ?
Bonaventure Nzigou Manfoumbi : L’amour du pays. Notre discipline est KO, il faut la relever ou mieux, la sortir des sentiers battus et pour le faire, il faut la contribution des uns et des autres. Et j’en fais partie. J’ai pris conscience de la situation et je me suis réengagé par patriotisme.
Par ailleurs, j’ai été sollicité à l’occasion par les ligues et plusieurs autres acteurs de la boxe. Et après avoir consulté les miens et réfléchi, j’ai estimé qu’il était nécessaire de sauver le pays en ce qui concerne la boxe, discipline d’identification du Gabon jusqu’à une époque récente.
Il faut sortir la boxe gabonaise des ténèbres. C’est un chaos total. Pour moi, la guerre des clans et des groupes est terminée. Et je vais m’efforcer à réconcilier la boxe avec elle-même afin que chaque acteur se reconnaisse dans ce que nous allons faire.
L’état des lieux fait, quelles seront donc vos priorités si vous êtes élu le 22 avril prochain ?
Réconcilier d’abord tous les acteurs de la boxe afin qu’on regarde tous vers la même direction. Le contraire sera un échec. Entreprendre et se relancer dans la diplomatie sportive auprès de nos autorités sportives.
Autre priorité, repartir à l’international pour rassurer nos partenaires et le 4e élément sera de revoir l’ensemble des mécanismes fonctionnement et de formation à tous les niveaux et enfin lancer les compétitions. Il faut mettre le boxeur au centre de toutes nos actions.
Depuis un moment, la boxe gabonaise semble se limiter à trois provinces, l’Estuaire, le Haut-Ogooué et la Ngounié.
Les nouveaux mécanismes de fonctionnement dont je parle intègrent ce volet. Déjà appliquer les nouveaux textes sur la création d’une ligue mais nous n’allons pas le faire brutalement. Avec nos moyens, nous allons régler la question des ligues, les accompagner afin de répondre aux dispositions légales.
Je me propose même cette fois-ci d’élargir les champs de la boxe gabonaise avec la création des associations autres que les ligues.
Nous allons lancer une nouvelle ère, celle de la boxe populaire, une boxe de proximité qui va réveiller les talents cachés pour le pays comme par le passé.
Un mot de fin M. le Président ?
Nzigou Manfoumbi ne vient que pour apporter sa modeste contribution. Il serait bien que tout le monde se retrouve autour de moi, chacun avec ses connaissances afin de bâtir une discipline forte comme par le passé ; que nous puissions sortir des querelles intestines, faire en sorte que la boxe retrouve ses lettres de noblesses.
Je lance donc un appel à l’union.