
Observation du celui qui était le chef de la délégation gabonaise qui devait conduire les U16 à ce tournoi international en France et qui se sont vu refuser les visas par le consulat de France à Libreville.
Gabonallsport : Peut-on avoir votre réaction à la suite du refus des visas par la France à la délégation gabonaise qui devait se rendre au Tournoi de Montaigu en France ?
Gilbert Mouléka : « Je suis franchement surpris et étonné par cette décision quand je sais que sur le plan sportif, il n’y a aucun précédent en la matière entre la France et le Gabon. Le Gabon n’a pas cette réputation d’athlètes qui fuient après les compétitions en Europe.
Etes-vous convaincu ou mieux comprenez-vous les raisons évoquées par le consulat dans ce refus de visas ?
Pour une délégation de 30 personnes dont 25 jeunes joueurs, ils émettent des doutes raisonnables quant à la volonté des membres de la délégation de quitter l’espace européen après l’expiration du visa. Autrement dit, nous sommes tous les 30 soupçonnés de disparaître dans la nature avant l’expiration de nos visas. C’est quand même grotesque comme argument !
Comment les enfants ont-ils accueilli la nouvelle ?
C’est le ciel qui leur est tombé sur la tête. C’est une catastrophe pour eux et même pour la Fédération car au-delà de la déception, c’est cinq semaines de travail à l’eau. Par ailleurs, c’est quand même dommage de jeter l’opprobre sur des responsables comme nous qui faisions partie de la délégation et du staff.
Le Gabon a réuni toutes les conditions exigées par les organisateurs. C’est des enfants et je crois qu’après une telle nouvelle, il leur faudra un travail psychologique pour se remettre.
Et si on parlait des conséquences.
Elles sont de plusieurs ordres. Sans remettre en cause la décision du consulat, il appartient finalement aux pays africains de jouer aussi leur partition. A partir du moment où la réciprocité n’est pas faite, on vivra toujours ce genre de situations.
Par ailleurs il y a un coût financier assez lourd lié à l’organisation de ce voyage. Qui va rembourser autant de frais.
Il se dit que les autorités gabonaises étaient au courant de la décision. Pourquoi n’ont-elles pas intervenu au nom des très bonnes relations entre la France et le Gabon ?
Sans m’aventurier à répondre à cette question avec exactitude, mais il est possible que nos autorités aient été au courant de la décision. Mais je peux vous rassurer que c’est l’image du Gabon qui est souillée, en assimilant des jeunes Gabonais de 16 ans de potentiels fuyards en France ».