
C’est le ton donné par le président de la Commission ad hoc qui prévient que tout autre acte ne serait que de la « gesticulation d’un groupe de zélés qui aura délibérément choisi de se retrancher dans l’illégalité ».
Gabonallsport : Qui est Ebang Ondo Eyi ?
Ebang Ondo Eyi : « Je suis effectivement M. Ebang Ondo Eyi, magistrat de formation et actuellement Président de Chambre à la Cour d’Appel d’Oyem. Je suis marié et père d’une nombreuse famille.
Il semblerait que vous n’êtes pas un inconnu dans les milieux sportifs.
Les milieux sportifs ne me sont pas étrangers, tant j’ai fait mes classes dans l’Union Sportive de Bitam (minimes, cadets, juniors et seniors) et j’y ai été capitaine de 1987 à 1988.
J’ai été également sociétaire de l’Association des Commerçants d’ Oyem (Asco). J’ai pratiqué d’autres disciplines sportives: le karaté- Do, le full-contact et la boxe anglaise, discipline dans laquelle je me suis le plus épanoui, car j’ai dû raccrocher mes gants alors que j’évoluais au BC 105 en 1995, pour me consacrer uniquement à mes études.
Comme encadreur, je suis le président d’honneur d’une association sportive locale où cinq disciplines (karaté- Do, taekwondo, boxe anglaise, kung-fu et le full-contact) sont pratiquées.
Ceci pour vous dire que les milieux sportifs me sont familiers, en plus de ce que ma profession me dispose à la modérature sociale.
C’est votre 2e expérience à la tête d’une Commission électorale en sport. Une réaction ?
J’ai été le président de la Commission électorale ayant organisé l’élection de l’actuel bureau exécutif de la Ligue provinciale de football du Woleu-Ntem, dans un contexte similaire de tension, toutes proportions gardées.
Je crois que c’est fort de ce modeste background que la Ligue provinciale de football du Woleu-Ntem et la Direction provinciale de la Jeunesse et des Sports m’ont sollicité, pour présider la Commission ad-hoc chargée d’élaborer le code devant encadrer l’élection du bureau exécutif de l’USO.
Deux commissions électorales si on peut dire. Votre lecture de la situation.
A mon sens et à ma connaissance, il n’y a pas deux Commissions électorales sinon, celle ad-hoc désignée par l’autorité compétente (DPJS) et l’instance habilitée (LPFWN).
Il est à préciser que la Commission ad-hoc que je préside a pour mission de doter l’USO d’un code électoral, ensuite d’organiser l’élection de son bureau exécutif. Ce bureau devra prioriser l’élaboration d’un cadre juridique qui sied à la prestance de ce club.
En l’état actuel, l’USO est un désert textuel et notre agenda est cartésien : élaboration d’un code électoral, organisation d’une élection crédible.
On ne peut aller à une élection sans un cadre juridique, sans un embryon de règles, devant encadrer le jeu électoral. Une telle posture relèverait de l’amateurisme, à défaut, de la chienlit. Même les groupes de tontines se soumettent à cette exigence basique des organisations humaines. A fortiori, l’Union Sportive d’Oyem.
Je suis formel, il n’y aura pas d’autre schéma pour l’USO et ce, qu’il gèle, qu’il grêle ou qu’il neige. Trêve d’amateurisme ! Il faut que l’on intègre, une fois pour toute, dans ce pays que l’organisation du sport est une affaire tellement sérieuse qu’il faut se garder de la confier aux aventuriers.

Pensez-vous qu’il y aura élection de l’USO ce samedi ?
Aucune élection concernant le bureau exécutif de l’USO ne se tiendra samedi. Toutefois, s’il se passe quelque chose quelque part dans ce sens, il ne pourra s’agir que de gesticulations d’un groupe de zélés qui aura délibérément choisi de se retrancher dans l’illégalité. Dans ce cas, ce groupe, pour n’avoir pas eu l’intelligence situationnelle de réaliser que l’environnement gabégique auquel il est habitué s’effondre, devra répondre de sa témérité.
M. le Président, à quel niveau des travaux à la Commission ad hoc?
Les conclusions de la Commission seront remises incessamment, aux commettants et le processus électoral sera enclenché sans désemparer.
Et si vous aviez un mot de fin.
S’il m’était donné d’avoir à portée de voix tous les fils d’Oyem intéressés par la situation qui prévaut au sein de l’USO, je n’aurai eu à leur endroit que ces mots du sociologue italien Antonio GRAMSCI : « AU PESSIMISME DE LA RAISON, IL FAUT SUBSTITUER L’ OPTIMISME DE LA VOLONTÉ ».
C’est le moment de tracer la voie de la nouvelle USO pour que son rayonnement nous subsiste et que plus jamais ce qu’elle traverse ne lui arrive car l’intérêt de l’Union Sportive d ‘Oyem défie l’obésité de nos égos respectifs réunis ».