
Ce cri de cœur est de l’ancien SG de la Fégacy qui soutient l’initiative d’une réflexion urgente sur le cyclisme à partir d’un bref diagnostic de la situation actuelle de la discipline.
Gabonallsport : Une initiative d’organisation des états généraux du cyclisme est en gestation depuis quelques temps. Votre appréciation.
Christian Ovono : « L’initiative de Maurice Obiang, puisque c’est de lui qu’il est question, est salutaire afin qu’on sorte de la crise. Il n’est point question pour lui de se décourager par rapport aux réseaux d’intimidation. On ne peut que soutenir son engagement en faveur du cyclisme.
Son projet des Etats généraux de cyclisme a retenu des échos favorables. Tous les acteurs doivent se sentir concernés, le ministère des Sports, la Fédération elle-même, le Comité olympique, la famille cycliste.
Et moi je suis partant pour ce format plus élargi afin que les conclusions qui y sortiront soient imposables à tous.
La date du 26 février ne serait-elle pas trop juste pour une telle réflexion ?
L’idée est déjà là mais il faut qu’on se retrouve ce dimanche pour créer d’abord une association, lui assigner des objectifs et mettre un bureau en place afin d’aller très vite vers les sponsors et autres personnes de bonne volonté pour un accompagnement de nos activités et partant, de nos entrainements.
Si on veut reformer le cyclisme, il faut des états généraux. Après tout ce qu’on a vécu à la dernière Tropicale, le gouvernement via le ministère des Sports doit convoquer des états généraux du cyclisme comme il l’a fait avec football récemment. Et il doit prendre ses responsabilités et jouir de ses prorogatives de police administrative.

Vous donnez l’impression que c’est assez profond !
Oui effectivement. Plusieurs éléments dans le cahier de charges de la Fédération gabonaise de cyclisme ne sont pas honorés et le ministère doit taper du poing sur la table, réunir tous les acteurs du cyclisme afin de prendre les résolutions qui s’imposent.
Aujourd’hui l’immobilisme de la Fégacy est en totale contradiction avec les ambitions des plus hautes autorités en matière de cyclisme, à savoir promouvoir le cyclisme. Et pour moi, on ne peut pas aller à la prochaine Tropicale avec les mêmes problèmes, notamment les sélections au téléphone, les regroupements fantaisistes, le manque de matériel adéquat pour les athlètes, les badauds qui vont officier à la place des commissaires nationaux UCI.
Le président ayant cette fâcheuse manière d’écarter les vrais techniciens juste parce qu’ils ne sont pas en phase avec sa manière de gérer, pour une course comme la Tropicale, je dis qu’on ne peut plus continuer à fonctionner ainsi. Ce n’est pas la Fédération qui doit fouler aux pieds les normes édictées par l’UCI.
Un mot de fin ?
Il faut que l’Etat nous aide à sauver le cyclisme au plus vite ».