Dans le football féminin depuis près de 20 ans, président de l’Association des clubs de football féminin du Gabon et président fondateur de l’un des plus vieux clubs féminins de l’Estuaire, il sait de quoi il parle dans cet entretien.
Gabonallsport : Quelle est votre impression sur la création de la Ligue nationale de football féminin ?
Désiré Bakita : « Ce n’est que l’aboutissement et la réalisation d’un projet qui me tenait à cœur. C’est un projet que j’avais déjà proposé à l’époque du président Engandjas, malheureusement qui n’avait pas trouvé de suite favorable. Aujourd’hui grâce à Dieu, cela devient réalité.
La création de la Linaff permettra de voir un peu plus clair sur l’autonomie de la gestion financière des fonds alloués uniquement à ce pan de football.
Par ailleurs, il ne s’agira pas seulement de créer une Ligue nationale qui ressemblerait à une coquille vide mais de lui trouver un véritable corps pour ne pas vivre les mêmes turpitudes qu’à la Linaf.
La Linaf a déjà des difficultés de fonctionnement. Quelles sont les chances de survie de la LNFF?
Pour survivre, la LNFF doit simplement mettre les vrais acteurs du football féminin au cœur de ce projet. Habiller la LNFF par des statuts et règlements où tout le monde se sentira impliqué.
Quelle implication peut-on attendre de l’Association des clubs de football féminin que vous dirigez ?
L’Association des clubs de football féminin du Gabon (ACFFG) que je co-préside sera une force de propositions afin d’aider le bureau qui sera élu à développer sérieusement et rapidement, et de manière efficace, le football féminin.
Vous êtes en même temps président fondateur d’un club de football féminin bien connu. Comment allez-vous préparer le démarrage du championnat national de D1 si votre club y est admis ?
En tant que président du CF Altesse, mon souhait est de voir dans un premier temps, les compétitions débutées. Plus de deux ans sans jouer, c’était devenu infernal. Par ailleurs, nous préparons tant bien que mal le début des championnats et nous demandons que le critère sportif soit privilégié.
Quant au choix des clubs de l’Estuaire en dehors de Missile FC et l’O’Mbilianzambi qui ont des clubs en D1 et D2, je souhaite que la LFE organise un championnat et au terme duquel les 2 ou 3 premiers seront ajoutés aux deux premiers statutaires.
La ligue de l’Estuaire peut aussi exploiter la piste de son dernier championnat avant la Covid.
Un mot de fin ?
Simplement que les statuts et règlements soient bien édités, de préférence par des hommes et des femmes qui ont la maîtrise du football féminin.
Voilà la Fédération qui a des soucis au sujet des désignations des arbitres du côté de la Linaf. Simplement parce que les textes ont été mal édités. Et c’est donc fort de cette expérience que nous ne voulons pas que la LNFF tombe dans les mêmes erreurs.