C‘est notre appel au sélectionneur national qui a mission de qualifier le Gabon pour la première fois à une coupe d’Afrique des nations.
Au lendemain du match aller des éliminatoires de la Can féminine Maroc 2022 qui nous a opposé jeudi soir au Togo, et à quelques jours de la rencontre retour, le 23 février prochain au stade Monédan de Sibang de Libreville, il nous revient de jeter un regard froid sur ce match.
Primo. Nous dénonçons le discours du sélectionneur selon lequel on fera appel aux autres professionnelles après la qualification. Discours qui semble justifier les absences encore injustifiées de Winnie Mapangou, titulaire en club (Stade Brestois 29-D2 française) et Erica Moulatsa, titulaire également à Dudulluspor (D1 turque).
On se pose bien la question de savoir au nom de quoi ces deux joueuses n’ont pas été appelées alors que c’est le moment où jamais il faut appel à notre légion étrangère, pourtant pas si nombreuse.
Secundo. Le classement assez fantaisiste de Tristan Mombo aura été plus fatal que bénéfique. N’eût été la chance qui nous a souvent nourri !
Parti de Libreville avec attaquantes de pointe, Diane Stéphanie Angue, Nelly Betoughé et Amir Nzé, on se demande ce qui a motivé le coach à faire jouer Vanessa Mazaly en pointe en laissant ces trois joueuses de métier au banc.
Pour ceux qui connaissent le football féminin gabonais, cela fait quatre saisons qu’Elvina Ntogono Mezui « Mignonne », certes ancienne attaquante a été convertie en milieu défensive. Le coach manquait-il d’ailier gauche, sachant que Darcy Edzoumou, qu’il a fait jouer en milieu, est une attaquante gauchère de métier ?
Et du coup, Mignonne, Darcy, Mazaly et même Doris Wassendé, milieu défensive du jour, n’ont pas produit le bon travail qu’on connaît d’elles et qui aurait fait un meilleur résultat.
Quant au compartiment défensif, que dire des deux latérales titulaires, toutes joueuses d’Atletico Akanda (Sabrina Nsa à gauche et Doris Nzamba à droite) laissées au banc, en lieu et place de Liliane Bissaou (gauche) et Adérick Abessolo (droite), toutes deux curieusement de Tristar, club du sélectionneur national, et qui ont constitué des dangers permanents durant toute la rencontre.
Un classement qui a d’ailleurs donné du triple travail à Elsa Betoughé, défenseuse centrale, qu’on a vu tantôt à gauche, tantôt à droite pour aller couvrir les deux novices, tentées de trop monter.
Autant de couacs relevés qui ne rassurent pas pour le match retour, même si on peut se réjouir du probable retour de Flora Bouyi, remise de sa blessure.
On veut aller à la Can ? Mettons fin au classement approximatif ou d’essai. Mettons fin aux humeurs pour retenir ou aligner telle ou telle en équipe nationale. Et à ce titre, nous appelons urgemment la Fédération à faire venir Winnie Mapangou et Erica Moulatsa, deux joueuses en ce moment en forme et qui peuvent apporter un grand plus à la tanière pour le match retour et la qualification historique.
Pour le moment, nous avons encore toutes les chances de qualification de notre côté et il n’est pas encore très tard pour mieux faire.