Décédé dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier à Oyem, la première ceinture noire du Gabon a été inhumée en présence du président de la Fégajudo qui l’a élevé 6ème dan à titre posthume.
Me Antoine Ondo Abagha n’est plus qu’un souvenir. Mais alors un bon souvenir dans l’histoire du judo gabonais. Décédé dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier à Oyem à sa 79ème année, ce cerveau du judo gabonais a été inhumé samedi dernier dans son village natal à Nfeigne Effack, dans le canton Nyiè à Oyem.
Malgré la distance, son parcours et ses services rendus ont obligé le président de la Fédération gabonaise de judo, Me Wilfried Nguéma, qui était accompagné de Me Mandjombé, à se rendre sur place afin de lui rendre un hommage mérité.
Membre fondateur de la Fédération gabonaise de judo en 1963, Me Antoine Ondo Abagha est aussi l’un des premiers pratiquants de judo au Gabon. Il débute dans cet art martial la même année et se voit confié le poste de Secrétaire général en 1964. Il va d’ailleurs assurer l’intérim de la présidence de la Fédération quelques années plus tard.
Premier entraîneur national, il est à l’origine de la création du club de judo du lycée national Léon MBA, de l’INJS et de l’Université Omar Bongo. Faute de cadres à l’époque, il cumulera les charges d’entraîneur national, DTN et de SG, jusqu’en 1976. Il conduira ainsi l’une des premières sélections nationales aux premiers Jeux d’Afrique Centrale, organisés à Libreville en 1976.
« C’est avec une vive émotion et une grande tristesse que j’ai appris le décès de Me Antoine. Formateur de Me Mandjombé et autres, c’est une immense perte pour le judo gabonais, car c’est des archives vivantes de notre discipline qui viennent de partir », a déclaré le président Nguéma.
« Comment rester insensible à ses obsèques même si c’était à plusieurs centaines de kilomètres de Libreville ? Mon déplacement ici est donc la reconnaissance de tout ce qu’il a fait pour le judo gabonais. Je lui dis simplement merci. Merci pour tout et qu’il repose en paix », a conclu le président de la Fégajudo qui a élevé l’illustre disparu au titre de 6ème dan à titre posthume.