Dans un entretien qu’il nous a accordé, le Président délégué du CF Mounana étale les points qui l’ont marqué au sortir de cette rencontre avec Franck Nguéma.
Gabonallsport : Blanchard Paterne Andoume, vous avez pris part à la rencontre avec le ministre des Sports qui s’est tenu ce jeudi. Des enseignements retenus ?
Blanchard Paterne Andoume : « Je voudrais d’abord me féliciter de cette rencontre longtemps voulue par l’Association des clubs de D1 et D2. J’en profite pour louer le dynamisme et l’esprit d’ouverture du ministre des Sports qui se bat corps et âme pour faire évoluer la situation d’inertie dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui du fait du Covid et du manque de sponsor pour que le ballon roule.
Je rends aussi hommage au Président Landry Nkeyi pour ses actions dans le domaine du sport. Et pour revenir à votre question j’ai retenu beaucoup de bonnes choses de notre rencontre avec le ministre des Sports.
De un, le football va demeurer professionnel et non amateur au niveau de la D1 et D2.
De deux, le Chef de l’État va encore soutenir le championnat professionnel pendant 3 ans afin qu’il atteigne sa maturité. Entre temps, le Gabon pourrait s’attacher les services d’une régie publicitaire afin de rechercher des financements pour nos championnats professionnels. Cette option marche bien dans certains pays moins lotis que nous et donc, pourrait se dérouler sans coup férir au Gabon.
Cela devra aussi faire appel à un changement de mentalité des dirigeants de clubs.
C’est le troisième point des enseignements tirés de la rencontre. Oui il faut impulser un changement de mentalité dans la gestion des clubs. Celle-ci doit être professionnelle pour permettre le rayonnement du football professionnel au plan national et international. Le président va faire sa part avec le gouvernement, il reviendra aux propriétaires des clubs de véritablement changer de paradigmes.
Au regard de ce qui précède, mon quatrième enseignement c’est que les clubs devront créer des sociétés à objet sportif. Il faudra sortir du statut de simple association à celui d’entreprise (SA ou SARL). C’est l’exigence de la nouvelle loi. Il faudra s’y plier et le gouvernement encourage désormais l’ouverture au capital d’autres investisseurs.
En quoi cela va-t-il changer dans la qualité du spectacle qui laisse aujourd’hui à désirer ?
C’est l’autre enseignement qu’on tire de la rencontre avec le ministre des Sports. Les autorités demandent la qualité dans le recrutement, dans la gestion des joueurs pour aboutir au spectacle sportif. Il est important qu’il soit au centre des intérêts des propriétaires car apporteur des spectateurs, des médias et des investisseurs notamment les sponsors.
Autre enseignement et en même temps bonne nouvelle, je retiens que le démarrage du championnat pourrait se jouer dès octobre prochain sur des bonnes bases avec des nouvelles résolutions et des nouvelles attentes.
Et si on revenait sur la période de grâce accordée aux clubs pour se mettre en règle par rapport au nouveau cahier de charges.
Il est important que nous notions effectivement que la saison 2021-2022 sera une année de transition pour permettre aux clubs de s’arrimer à ce nouveau cahier des charges. Autrement dit, après cette saison, aucun club non arrimé au cahier des charges ne sera admis au championnat. Le Gabon devra faire un saut qualitatif à travers ce cahier de charges.
Le football doit retrouver son lustre d’antan et il n’est pas question de ne pas retrouver cet écosystème d’un football gagnant, performant, qui rayonne sur le continent.
Je termine en gardant foi ces paroles du ministre des Sports : « Les clubs doivent être assurés que le Ministre sera toujours leur soutien. Il est important de travailler la main dans la main pour un meilleur football ».
En somme, je suis satisfait de cette rencontre et nous attendons la mise en route de tout cela afin revivre notre passion ».