C’est le curieux constat qui saute à nos yeux aujourd’hui depuis la pandémie du coronavirus au Gabon. On dirait des opportunistes qui ont laissé quelques sportifs abandonnés invectiver sur les réseaux sociaux.
Le jeudi 18 mars dernier, les « parties prenantes » sur le National Foot dont l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG), la Ligue national de football (LINAF), l’Association des clubs professionnels de football (ACPF) et l’Association nationale des arbitres de football du Gabon (ANAFG) ont fait une marquante sortie.
Si cette sortie a été assimilée à une nouvelle alerte sur la situation des footballeurs, un an après la pandémie au Gabon, elle a surtout été appréciée du fait de leur regroupement même si c’est les footballeurs qui les intéressent et cela est de bonne guerre. Ces fidèles ne peuvent prêcher que pour leur chapelle.
Or dans un pays comme le nôtre qui compte aujourd’hui près de 22 fédérations sportives, comment comprendre le silence de ces dirigeants du mouvement sportif face à ce qui fait pourtant l’objet des pleurs et autres cris des athlètes.
Sous d’autres cieux où les présidents des fédérations sportives forment un bloc de défense des droits des sportifs et une force de propositions, les nôtres semblent avoir choisi le silence. Mais quel silence ? Un silence de résignation ou un silence complice ou même coupable ?
Accuser le patron des Sports d’immobilisme, oui ils le disent, à tort ou à raison, sans pourtant les voir se lever aussi un jour pour une seule petite rencontre, c’est aussi être coupable. Afficher un comportement de résignation et pointer l’autre du doigt comme étant responsable de notre mal, c’est être coupable.
Un ministère silencieux et des dirigeants silencieux face à une situation qui a trouvé solution ailleurs, vous êtes tous coupables. Oui, dénoncer et vociférer sous un matelas de sa chambre est tout aussi lâche et même cupide.
Et si tel ne serait pas le cas, chers présidents des fédérations, réunissez-vous et prouvez aux yeux de la nation sportive gabonaise que vous êtes réellement des passionnés et non des opportunistes.
Un an que dure la pandémie du coronavirus au Gabon, sortez enfin ou un peu de votre sainte hypocrisie qui fait croire que c’est l’autre qui est mauvais. Tuez vos egos et aidez le Gabon à écrire l’histoire de son sport si vous n’êtes véritablement pas des profiteurs de ce sport.
La LINAF, l’ANFPG, l’ACPF et l’ANAFG ont montré le chemin pour le football. Ce mouvement serait plus fort si les 22 présidents des fédérations sportives emboitaient le pas des « parties prenantes » pour la National Foot.