
L’ancien ministre Oumar Mamadou et l’ancien SG du ministère, Frédéric Ndounda, affectés comme agents simples à l’IGS, l’ancienne coordinatrice nationale du CSU affectée comme agent simple à l’ONDSC, le président, le VP et le SG du syndicat et enseignants de l’INJS, affectés aussi ailleurs.
Que se passe-t-il au ministère des Sports ? Depuis quelques semaines, les nominations et autres affectations ici sonnent comme un règlement de compte qui ne dit pas son nom.
En effet, après le remplacement quelque peu contestable du Directeur de l’INJS, Célestin Allogho Nze, de l’affectation de l’ancien DG de l’ONDSC, Joannick Ngomo Obiang, comme agent simple à l’Inspection Générale des Services, nous venons d’obtenir cette décision N°0001138/MCJSA/SG/DCRH, qui fait jazzer et qui laisse croire et dire que le patron des Sports ne roulerait pas dans la même direction que son patron, Brice Clotaire Oligui Nguéma.

Selon cette décision datant du 8 juillet dernier, l’ancien ministre-délégué des Travaux Publics et du Commerce, Oumar Mamadou Boueni, et l’ancien secrétaire général du ministère des Sports, Frédéric Ndounda, viennent eux aussi de passer à la vindicte car les deux hauts cadres ont eux aussi été affectés comme agents simples à l’Inspection Générale des Services. Trois hauts cadres au fait !
Géraldine Yema Robert, l’ancienne basketteuse internationale et coordinatrice nationale du championnat scolaire et universitaire (CSU), n’a pas échappé au triste sort. Elle a été affectée comme agent simple à l’ONDSC.
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De ministre à agent de bureau !

Et pour revenir sur le cas Mamadou Oumar, il faut retenir qu’il a été tour à tour Directeur de l’INJS, Directeur des Sports, SGA au ministère des Sports puis Directeur de Cabinet du ministre des Mines, Conseiller puis Conseiller chef département Sport et Culture à la primature.
Elu député du 3e siège du département de l’Ivindo, canton Aboye et district de Makébé-Bakawaka, il terminera ministre délégué aux Travaux Publics et au Commerce d’Ali Bongo.
Ancien Vice-président de la Fégafoot en charge des équipes nationales, en 2011, c’est lui qui avait conduit la délégation des U23 au Maroc, dans le cadre du tournoi qualificatif des Jeux Olympiques de Londres 2012, permettant ainsi au Gabon de remporter son unique titre continental.
Le syndicat de l’INJS décapité !
Et comme si cela ne suffisait pas, trois enseignants de l’INJS viennent de quitter leur milieu professionnel de prédilection alors que l’Institut souffre déjà au départ d’un déficit d’enseignants.
Il s’agit de Mbadinga Agnan, titulaire d’un master 2, enseignant de diététique et ancien directeur des études, Georgina Angue Mba, et Ango Dzime, Master 2 en sociologie, respectivement Président, Vice-président et Secrétaire général du syndicat de l’INJS.
Si leurs affectations sont aussi assimilées à un règlement de compte en raison de leurs statuts actuels de principaux animateurs du syndicat et contrôleurs de l’action en interne de l’INJS, leur départ d’ici sonne tout simplement la décapitation et du coup, la mort du syndicat de l’INJS.
A ce qui se dit, à tort ou à raison, les tenants des affaires et nostalgiques de l’ordre ancien auraient désormais les mains libres dans la gestion de cet établissement qui devient au fil des jours une mise d’or pour la tutelle.

Il faut noter que les deux éminents enseignants ont été remplacés par Kenny Micael Saul Hans Essa Obame, instructeur de jeunesse, et Brice Leger Ntsong Mvé, maitre d’EPS.
Si cela paraît une aberration de constater que les deux nouveaux « enseignants » peu qualifiés de l’INJS auront comme étudiants des futurs inspecteurs et professeurs, l’affectation à des postes minables ou d’humiliation des cadres hors catégories cités plus haut sonne à son tour comme une volonté manifeste de torpiller le processus de restauration des institutions, lancé par les militaires depuis le 30 août 2023.
Au ministère des Sports, on s’interroge même sur la pertinence de ces affectations des hauts cadres à des rôles si subalternes. Qui a conseillé le Dr Augand à poser cet acte ? Peut-on encore se demander.
Au CTRI d’en prendre acte car, a récemment déclaré le Président de la République, « On ne marque pas contre son camp (…) Quand on est avec un Président, on ne met pas ses émotions personnelles (…) Quand on a des points de vue divergents, il faut prendre votre route ».