
Les voyageurs se disent étonnés non seulement du changement du trajet retour mais aussi et surtout du silence des dirigeants des deux fédérations pendant les 5 heures de leur calvaire.
Une aventure rocambolesque, le genre de cauchemar qu’on ne doit jamais vivre, surtout lorsqu’on est une équipe nationale. Le trajet retour des équipes nationales de basketball du Gabon hommes et femmes a été catastrophique dimanche dernier.
Arrivés à Yaoundé le 17 mars dernier, par vol direct Libreville-Yaoundé, pour jouer l’Afrocan et l’Afrobasket zone 4, Les Panthères hommes et dames du Gabon ont effectué un voyage infernal pour rallier curieusement l’aéroport de Douala et ensuite Libreville au terme de la compétition.
Le bus affrété par la Fédération camerounaise de basketball pour conduire la délégation gabonaise à Douala est tombé en panne à 12h00, à 4km de la ville d’Edéa, située elle-même à 67km de Douala.
Malgré les appels au secours lancés à Yaoundé et le silence de la Fégabab à Libreville, et pour ne pas rater le vol prévue à 19h45, athlètes et dirigeants ont décidé de prendre des embarcations de fortune notamment un camion bennes et un petit car à 17h.

Situation qui donne lieu à des questions. Pourquoi partir de Yaoundé pour Douala pour rejoindre Libreville quand on sait que la même délégation a fait un vol direct Libreville-Yaoundé ? Pourquoi avoir exposé deux sélections nationales à des si gros risques sur un tronçon réputé pour ses accidents meurtriers ?
Joint au téléphone pour nous expliquer cet état de choses, le président Willy Conrad Asséko nous a fait savoir, dans un premier temps, qu’il était confronté au problème de places pour prendre des billets aller-retour.
Quant aux embarcations de fortune sur l’axe de la mort Yaoundé-Douala, « La délégation a pris cette initiative propre parce qu’elle voulait rattraper l’heure de vol alors que la Fédération camerounaise s’apprêtait déjà à leur envoyer un autre bus ».
Versions convaincantes ou pas, nous disons simplement que cette façon d’exposer les vies des autres n’est pas tout simplement bonne. Tant mieux que durant les 5h d’attente à Edéa, aucun indicent n’est arrivé à quelqu’un.