Dernier de la 3e étape et avant dernier sur 15 au classement général, un abandon, certains observateurs parlent déjà d’une équipe nationale aux abois, à la queue et jetée en pâture.
Après la 3e étape parcourue ce mercredi 25 janvier par les 87 cyclistes dont 5 Gabonais, chacun peut déjà commencer à se faire son idée de la participation du Gabon à la 16e édition de La Tropicale Amissa Bongo.
Même si certains dirigeants et décideurs sportifs pensent que tout se passe bien, les statistiques de nos Panthères sont loin de partager cet avis. Dernier de la 3e étape et avant dernier sur 15 au classement général, un abandon, note pays fait tout simplement une piètre prestation à sa propre compétition.
Sur l’étape Lébamba-Mouila, nos 5 cyclistes étaient au peloton des 13 de la queue de la course. Le meilleur gabonais, Glenn Morvan Mouloungui, était 74e suivi successivement de Charles Anguillet (75e), Geoffroy Ngandamba (82e), Franso Rael Ndzaou (85e) et Ornel Daryl Mba Tounkara (86e), classé aussi 28e sur 32 des meilleurs jeunes.
Si Ephrem Ekobena, ancien cycliste international et candidat malheureux à la dernière élection « remportée » par le président Embinga, s’en préoccupe et se dit choqué pour cette « humiliation » qui ne le surprend pas certes, au regard de la « mauvaise préparation des Panthères, une de plus », envoyés en tourisme en Espagne, pour M. Makosso, doyen des commissaires gabonais UCI, écarté de cette Tropicale avec d’autres cadres du cyclisme gabonais, « cette préparation n’a pas été prise au sérieux ».
Le commissaire Makosso et Ekobena dénoncent aussi le choix des athlètes en 16 courses de la Tropicale. Conséquence, « Nous sommes à la queue » selon Makosso, « une équipe nationale à la traine » selon Ekobena qui parle même d‘une « honte nationale ».
Un autre révolté ? Le sélectionneur national, Abraham Olano. « Mon sentiment n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est que les cyclistes du Gabon doivent continuer à souffrir », nous a ironiquement répondu l’ancien champion du monde.
Des sportifs jetés donc au casse-pipe au nom des intérêts égoïstes de leurs dirigeants. Voici où nous en sommes alors que quatre autres étapes nous attendent encore. Les plus réalistes pensent déjà qu’il faut jeter l’éponge mais les cyclistes tiennent à aller jusqu’à la dernière goutte de leur sueur.