En attendant l’aboutissement de leur enquête déjà ouverte, ces quatre présumés pédocriminels sont exclus du football pendant 90 jours à compter de ce 3 mai, date de la publication du communiqué de la Fifa.
Alors que la Confédération africaine de football (CAF) veut réellement savoir ce qui se passe au Gabon avec l’incarcération du président fraîchement élu de la Fégafoot, Pierre Alain Mounguengui, la Fifa vient d’annoncer la suspension de toute activité liée au football pendant 90 jours, de quatre présumés pédocriminels.
Il s’agit de trois coaches déjà en prison, à savoir Capello Assoumou Eyi, ancien directeur technique de la ligue de football de l’Estuaire, Orphée Mickala, ancien coach du TP Akwembé et Triphel Mabicka, ancien coach de Moussavou FC ainsi que Serge Ahmed Mombo, ancien président de la ligue de l’Estuaire,
« En décembre 2021, la Commission d’Éthique Indépendante a effectué une enquête préliminaire en raison d’allégations visant Patrick Assoumou Eyi, ancien entraîneur de la sélection gabonaise U-17, accusé de viols et autres violences sexuelles au Gabon.
En application du Code d’éthique de la FIFA, la chambre d’instruction de la Commission d’Éthique a, sur demande de son président, étendu le spectre de l’enquête en ouvrant une procédure formelle à l’encontre de MM. Patrick Assoumou Eyi et Serge Ahmed Mombo (Président de La Ligue de Football de l’Estuaire), ainsi que de MM. Triphel Mabicka et Orphée Mickala, deux entraîneurs gabonais.
Le président de la chambre d’instruction a également prononcé à l’encontre de MM. Mombo, Mabicka et Mickala une interdiction provisoire d’exercer toute activité relative au football (administrative, sportive ou autre) aux niveaux national et international pour une durée de 90 jours.
La décision prise par la Fédération Gabonaise de Football de suspendre provisoirement M. Eyi de toute activité relative au football à compter du 17 décembre 2021 a par ailleurs été étendue au niveau international par la Commission de Discipline de la FIFA.
Ces sanctions sont infligées en lien avec une instruction pénale actuellement menée au Gabon, où les officiels susmentionnés sont poursuivis pour des faits d’abus sexuels systématiques sur mineurs, tel que rapporté par les autorités locales et révélé par certains médias ».