Dans ce club de D3, la jeune footballeuse de 20 ans entend d’abord se faire une bonne santé physique et technique afin d’être prête à tout moment pour le pays, notamment en cas de qualification pour la Can 2022.
Au moment où notre pays veut aussi s’inscrire comme grande nation de football féminin et surtout décidé à se qualifier pour la première fois à coupe d’Afrique des nations, nous nous efforcerons à aider la Fédération à découvrir nos talents cachés à travers le monde.
Après les découvertes des deux binationales, Dolores Lola Okenve en Espagne et Maguy Mouvogny en Angleterre, malheureusement sans suite, voici le tour de Trudy Carène Ikada Mayossa, étudiante footballeuse en Management des entreprises et en Communication à Meknès au Maroc.
Pourtant pas très connue du monde du football féminin au Gabon, la native de Moanda il y a 20 ans et jeune passionnée du football qu’elle pratique depuis ses 10 ans, ne sort pourtant pas de l’inconnu. « Mon talent s’est fait découvrir lors des championnats inters établissements en 2009 à Lastourville alors que j’étais à l’école primaire », révèle-t-elle.
De 2009-2012, elle joue avec le FC Mambungu et prendra d’ailleurs part à deux championnats de Tchibanga (2015 et 2016), avant de rejoindre le FC Dikaki de Fougamou de 2017 à 2019, à la suite de l’affectation de son père, gendarme dans cette ville.
A Libreville après son bac
Sachant lier sport et études, elle va rejoindre Libreville la capitale après l’obtention de son bac et sera accueillie à Tristar, le club de Tristan Mombo, l’actuel sélectionneur nationale des Panthères dames. Mais faute de compétitions au Gabon pour des raisons de pandémie de la covid 19, Trudy Ikada ne perd pas espoir, surtout qu’elle est soutenue dans son rêve de jouer au football de haut niveau par son père.
Mais entre l’Afrique du Sud et le Maroc, c’est le second pays qui sera retenu par le destin car elle entend par la même occasion y poursuivre ses études supérieures. Depuis la 6ème, elle s’est donnée une devise, « Jamais l’un sans l’autre ».
« Mon départ pour le Maroc est premièrement pour les études, où je suis deux formations dans deux écoles. Une en Management des entreprises et une autre en Communication. Mais quand je suis arrivée à Meknès, j’ai vite fait de prendre attache avec deux clubs », poursuit-elle.
D’abord à la recherche du temps de jeu
C’est finalement le Club Omnisport Meknès, club amateur évoluant en D3 marocaine qui accepte de l’engager. Et la jeune fille sait ce qu’elle veut. « Faute de compétitions au pays, j’ai d’abord besoin du temps de jeu. Je m’entraine et livre déjà les matchs avec le club qui m’a très bien accueilli. Et bien que chargée avec mes études, je trouve toujours du temps pour le club », nous dira-t-elle.
Un souhait de beaucoup travailler également émis par sa coache, si elle veut vraiment être au top. « Elle n’est pas mal mais elle doit travailler plus », a indiqué coache Zineb.
Entendu que tout cet effort a pour finalité de défendre le pays un jour, la jeune footballeuse de 20 ans, nourrit bel et bien ce rêve. « Refuser l’appel de mon pays ? C’est comme si je n’en suis pas fière. Je servirais mon pays de loin comme de prêt si jamais je suis sollicitée », a-t-elle conclu.
Vivement que la Commission Football féminin et la DTN se réveille pour cet autre cas qui n’est pas le dernier.