Le président de la Fégaboxe estime qu’on ne peut pas retrancher des gens à qui on demande en même temps des résultats.
Alors qu’une lueur d’espoir de reprise des activités sportives semblait dejà se lire sur les visages des sportifs, voici que le ministre de l’Intérieur vient encore de refroidir cette ambiance. Une décision, à n’en point douter, qui ne fait pas l’unanimité.
C’est le cas du président de la Fédération gabonaise de boxe, Olivier Moussavou, premier dirigeant sportif à réagir d’ailleurs sur la sortie de Noël Lambert Matha du 15 août.
« On constate aujourd’hui qu’on dise tous les jours « vous ne pouvez pas », et on ne vient pas vers nous pour dire exactement ce qu’il faut faire pour organiser nos compétitions. Et derrière, on nous demande les résultats. Je me pose bien la question de savoir comment faire des résultats si on ne peut pas compétir », a déclaré le président de la Fégaboxe, indigné par ce paradoxe que ne semble pas voir le patron de l’Intérieur.
« Pourtant sur le plan politique, ils sont parfois des centaines dans les manifestations. Dans nos marchés, c’est des milliers de personnes qui se frottent mais quand c’est le sport, on limite à 30 personnes », a-t-il relevé.
Attristé par ailleurs par les mauvais résultats des jeunes basketteurs récemment en Egypte, Olivier Moussavou, n’a pas caché sa crainte du risque que cette situation peut causer au pays dans l’avenir.
« Et le plus curieux, c’est qu’on parle déjà des JO de Paris 2024. Comment va-t-on faire pour y arriver ? A mon avis, ce n’est pas avec les bras croisés dans nos maisons qu’on qualifiera nos athlètes. Vous avez vu ce qui s’est passé au basketball ? Cela va être la catastrophe pour le monde. Non non et non sur le plan local et on vous envoie en compétitions internationales ».
Et du coup le président de la Fégaboxe appelle à des rencontres entre le Copil et les fédérations sportives. « Sachant que la vaccination n’est pas obligatoire, n’est-il pas possible de faire un programme de séances de travail avec les fédérations afin qu’on trouve une solution qui satisfasse tout le monde ? », a-t-il lancé.
L’évidence à cette allure, c’est qu’il n’est pas le seul dirigeant sportif à penser ainsi et très certainement que d’autres réactions vont suivre.