Condamnée par la Fifa à verser 522 000 euros (339 millions de FCFA) à l’ancien sélectionneur des Panthères depuis avril dernier, la Fégafoot a choisi le silence. Ce qui a contraint Neveu et avocat à ressaisir récemment la Fifa afin d’obtenir cette suspension du Gabon.
Une épée plane sur la tête du Gabon ou du moins sur la tête de la Fégafoot. Après avoir été licencié par la Fégafoot en septembre 2023 pour « insuffisance de résultats »après l’élimination du Gabon de la Can 2024 en Côte d’Ivoire et alors que son contrat courait jusqu’au31 mars 2025, l’ancien sélectionneur des Panthères avait saisit la Fifa au motif que son licenciement était abusif.
Et le 23 avril dernier, la Fifa a rendu son verdict. Estimant que « son licenciement en octobre 2023, un peu plus de quatre ans après sa nomination en ma 2019, était abusif », l’instance internationale avait alors sommé la Fégafoot à verser la somme de 522 597,17 euros (un peu plus de 339 millions de FCFA), au technicien français.
Décision irrévocable et exécutoire, la Fifa avait accordé un délai de 45 jours à la Fégafoot pour s’exécuter. Ce qui n’a pas été fait.
Le temps a coulé et le technicien français ayant déploré le silence de la Fégafoot, a récemment de nouveau saisi la Fifa. Sauf que depuis le 16 août 2024, cette fois-ci, Patrice Neveu et son avocat ne réclament plus seulement l’argent de la dette mais selon Jeune Afrique qui semble au parfum de ce dossier, ont « saisi la Fifa afin d’obtenir la suspension du Gabon de toutes les compétitions internationales ».
Fin du ping-pong entre la Fégafoot et le ministère des Sports ?
Alors qu’il percevait et devait percevoir un salaire mensuel de 19,8 millions de FCFA (30 500 euros hors primes) jusqu’au 31 mars 2025, Patrice Neveu se frotte bien les mains au regard du jeu entre la Fégafoot et le ministère des Sports.
Selon Jeune Afrique, l’État et la Fégafoot se jetteraient la responsabilité. « Pour certains membres de la fédération, c’est à l’État de payer. Neveu a signé un contrat avec elle, mais c’est l’État, comme dans beaucoup de pays africains, qui prenait en charge son salaire et ceux des membres de son staff technique. Et plus de 500 000 euros, c’est beaucoup pour la Fégafoot », peut-on lire.
Du côté du ministère, « On estime au contraire que la fédération doit passer à la caisse. L’instance perçoit, comme toutes les autres fédérations affiliées à la Fifa, une dotation de 7 437000 euros (un peu plus de 4,8milliards de FCFA) pour la période allant du 1 décembre 2023 au 31 décembre 2026, sous la forme de versements annuels. Et l’État suppose que la Fégafoot a les moyens de payer ce qu’elle doit à Neveu ».
Et les observateurs se posent la question de savoir jusqu’à quand durera ce jeu, entendu que cette menace de suspension intervient alors que le Gabon débute les éliminatoires de la Can 2025 contre le Maroc le 6 septembre à Agadir, ensuite contre la Centrafrique le 10 septembre à Franceville.
Mais il faut tout de même noter que la Fifa dispose d’un droit de retenir à la source les sommes que les fédérations doivent dans le cadre de litiges.
1 Comments
Armand MISSOLO
Les responsables doivent assumer….. Sa ne peut pas continuer ainsi. Toutes personnes par un jugement Mal apprécié met en cause l’État gabonais devrait assumer les conséquences. Messieurs le ministre de sport et le président de la FEGAFOOT veuillez payé de vos poches..