C’est la conviction de l’ancien champion du Gabon et ancien cycliste international, candidat malheureux à la dernière élection, qui déplore amèrement cette situation voulue et entretenue.
Gabonallsport: Un peu plus de trois ans après la réélection du Président Embinga, l’ancien candidat que vous êtes serait-il tenter de nous faire le bilan de cette mandature?
Ephrem Ekobena: « Peut-on parler de bilan d’une gestion qui n’existe pas?Depuis la dernière élection du président fédéral de la Fégacy, je ne sais pas si l’on peut parler de bilan. Pas de compétitions nationales depuis plusieurs années, ni le championnat national.
Pouvez-vous me dire la dernière fois que le championnat national a été organisé ? Aucune activité de terrain, disparition du président fédéral, un drôle de fonctionnement de la discipline qu’on ne voit que lorsqu’on parle de la Tropicale Amissa Bongo. Et encore que cette année, heureusement où malheureusement, La Tropicale a été annulée question de mettre en lumière l’incompétence notoire du bureau exécutif de la Fégacy.
Je parlerai comme au quartier que si la Fégacy n’était pas régie par des lois et règlements, on se lèverait un matin et on s’auto- proclamerait président de la fédération Française car trop c’est trop.
Selon votre constat peut-on encore sauver le cyclisme gabonais de son état actuel?
Tout est à refaire. Aujourd’hui, bon nombre de cyclistes, encadreurs, cadres et autres dirigeants, y compris moi-même, pensons que le temps de Maurice Embinga est largement révolu. L’homme n’a plus rien à proposer mais s’obstine curieusement à rester à la tête de la Fégacy pour des raisons d’intérêt personnel. Demandez lui seulement de vous présenter son bureau, il en sera incapable.
Pour moi, pour sauver le cyclisme du coma dans lequel il se trouve, il suffit d’écarter M. Embinga, mettre la fédération sous tutelle ou sous normalisation et revoir les statuts
Et je pense même que si nous, cyclistes et amoureux du vélo, ne prenons pas la question du cyclisme au sérieux, personne d’autre ne viendra le faire à notre place. Voyez, les jeunes, pleins de rêves et d’espoir nous regardent car ils sont fascinés par ce que nous avons fait étant encore coureurs. Certains m’appellent car ils sont découragés. Aujourd’hui ils prennent des initiatives personnelles avec l’aide de l’ancien SG, du DTN actuel et bien d’autres mais cela ne suffit pas car il n’y a pas de courses pour eux. Mon aîné Maurice OBIANG avait mis en place les états généraux du cyclisme, une très bonne initiative mais pour quelle finalité ?
Plus triste, j’ai appris récemment que les présidents des fédérations ont mis en place un collectif pour faire bloc et mieux défendre les intérêts du sport, comme par enchantement, le cyclisme est absent. Que doit-on retenir de cela ?
Sachant que nous sommes à moins d’un an du renouvellement du bureau fédéral actuel, Ekobena va-t-il rebondir?
Je connais les problèmes qui minent le cyclisme gabonais pour avoir été coureur et acteur majeur. Aujourd’hui, la petite reine gabonais n’existe que de nom. J’ai un ambitieux programme de développement pour redonner vie au cyclisme gabonais.
A la question de savoir si je vais rebondir lors de la prochaine élection de la présidence de la fegacy, je ne pourrai pas me prononcer maintenant dans la mesure où le flou règne dans l’application des statuts et c’est le problème qui préoccupe toute la famille cycliste en ce moment. Et j’ose espérer que dans son souci de restaurer les institutions du pays dans leur ensemble, le Président de la République nous aidera et nous soutiendra, le moment, à faire revivre le cyclisme au Gabon.