Aucune préparation, choix hasardeux du coach et parfois venant des tribunes, une délégation prise en charge que pour le transport et l’hébergement. Comme une petite balade entre amis !
Le Gabon vient de prendre part à l’Afrocan en Angola, équivalence du Chan, autrement dit une compétition qui engage les joueurs évoluant sur le plan national.
Une courte victoire sur trois matches, c’est le bilan des Panthères du Gabon à cette expédition angolaise. Et au regard de la prestation de Lerry Essono et ses coéquipiers, le plus grand nombre laisse croire que le président de la Fédération, Willy Conrad Asséko, se serait obstiné à effecteur ce déplacement.
A entendre certains observateurs du sport au Gabon et selon quelques indiscrétions, c’était un voyage aux relents d’une balade entre amis en Angola, tant les conditions n’étaient pas réunies.
Premier mauvais signe, l’équipe a voyagé sans aucune ressource financière. Selon une vidéo de la Fégabab publiée sur les réseaux sociaux, le ministre des Sports s’était juste engagé, à la dernière minute, à assurer leur transport et leur hébergement, et leur aurait promis les perdîmes au retour de la compétition.
Mauvaise préparation et choix des joueurs
Secundo. L’échec du Gabon est ensuite lié au manque de préparation. « Ce qui n’a pas fonctionné chez les Panthères, c’est la préparation et certains choix, car il est impensable qu’une équipe nationale, de surcroît A’, manque de regroupement régulier et des mises-au-vert, ainsi qu’un bon traitement. La préparation a été quasi inexistante, aucun objectif réel », selon le coach Ambroise Ambourouet, interrogé par le blog Globalinterinfo.
Parlant des choix, qui choisissait finalement quel joueur à la place du coach Wilfried Dongo qu’on avait dit bien connaître et mieux compris des joueurs ?
Entendu que « Le coaching est un métier respectable et à respecter », Ambroise Ambourouet ne semble pas tendre avec les dirigeants du basketball gabonaise. « A vous les autorités et instances de basket, laissez le coach que vous avez désigné faire ses choix sur les joueurs. Arrêter d’être des mains noires qui refusent d’assumer en passant le temps à exposer les coaches », a-t-il déclaré.
Et un anonyme de la délégation à Luanda que nous avons interrogé sur ce coaching venu ou venant des tribunes, de répondre : « Il avait l’obligation d’obéir à ceux qui l’ont nommé ». Assez grave !
Balade et sortie inutiles
Si pour le coach Ambouruet « Il faut féliciter le courage de ces jeunes, parce qu’avec rien, ils ont fait l’exploit d’arracher un match en phase de poule », l’ancien DTN de la Fégahand est plus rigoureux.
Pour Thierry Claude Mbini, interrogé par nos confrères de Publi-Sports, « Nos amis du basket n’ont pas su garder la concentration de la compétition après une bonne victoire. Trop d’amateurisme dans la délégation, et confusion de rôle. Depuis quand un président fédéral vient sur un parquet danser avec les joueurs? »
Et le coach Mbini de dénoncer un peu plus : « Les œuvres caritatives se font à quel période de la compétition? Quand on est en pleine compétition, les joueurs et le staff sont dans une bulle », évoquant la visite d’un orphelinat à Luanda en pleine compétition.
« Autant des petites erreurs qui ont déconcentré le groupe. A voir sur le terrain, plusieurs fautes techniques, des joueurs qui ont du mal à attraper un ballon de basket et de le conduire », a fait observer ensuite, l’air vraiment écœuré.
De retour au Gabon et en attendant de percevoir le perdiem promis, on se pose déjà la question de savoir si la délégation pourra faire une introspection réaliste sur cette mésaventure angolaise après celle d’Edéa au Cameroun ?