Réaction de l’ancien président de la Fégabab en 2019 et 2020, qui aurait bénéficié de près de 150 millions de FCFA, selon le récent document justificatif des fonds alloués au fédérations sportives du ministre des Sports.
Gabonallsport : Depuis un moment, un document justificatif du ministre des Sports, relatif au soutien financier de l’Etat aux fédérations et associations sportives, circule sur la toile. Quelle lecture faites-vous de ce document ?
Léopold Evah : « J’ai effectivement lu ce document du ministre des Sports sur sa page. Ce document me donne froid au dos parce qu’autant d’argent décaissé pour aucun résultat.
Selon le document, la Fégabab aurait bénéficié d’environ 150 millions FCFA entre 2019 et 2020. Vous pouvez justifier en quelques mots ce que vous avez fait de cet argent du contribuable gabonais ?
Le ministre a déclaré une somme avoisinant les 150 millions de FCFA allouée à la Fédération gabonaise de basketball. En ma qualité d’ancien président de la Fédération gabonais de basketball, et notamment de la période 2019 et 2020, je m’insurge en faux sur ce montant.
Je suis outré aujourd’hui de savoir que le basket aurait reçu autant d’argent et je ne sais pas qui a décaissé cet argent et surtout ceux qui ont émargé au nom de la Fédération, soit pour les 16millions de FCFA en 2019, soit pour les 78 millions en 2020.
Entre temps, nous cherchions des moyens pour organiser les compétitions domestiques. Le ministère avait de l’argent qu’il faisait décaisser par d’autres personnes non connues du basketball. Cela est-il sérieux ?
Mais comme il y a autant d’argent qui circule, il est nécessaire qu’on sache qui sont les bénéficiaires réels de ces budgets. Qui sont réellement ceux qui ont décaissé ces fonds sortis en 2019 et 2020 ?
M. le Président, vous avez un mot de fin ?
Mon mot de fin est interrogatif. Nous avons un problème de préparation et de dynamisation de nos compétitions. Nous avons un problème d’effectivité réelle de nos compétitions. Parce que nous avons un problème de budget.
En tant qu’ancien président de la Fégabab de la période citée par le ministre des Sports, je ne me sens pas impliqué par cette gestion ni de près ni de loin, ni avoir été informé par la tutelle d’un quelconque décaissement comme cela se fait habituellement.