Joueurs toujours sans salaires, transport et hébergement des équipes en dessous de la moyenne, stades « homologués » de mauvaise qualité. Mais le ministère et la Linaf ont choisi le silence comme justificatif à ces manquements.
« Nous avons lancé la saison. Il faut sauver saison !». Voilà à quoi ressemble le silence du ministère des Sports et la Linaf face aux multiples couacs que présente aujourd’hui notre championnat national. Oui, il faut sauver la maison !
En décidant cette année de prendre en charge le paiement des salaires des joueurs, le transport, l’hébergement et la restauration des équipes en déplacement, car pensant contourner l’obstacle des dirigeants des clubs véreux, les deux administrations ne semblent pourtant pas donner un bon exemple de gestion.
Un. Selon les rapports de l’ANFPG et certains canaux d’informations, les joueurs ne seraient toujours pas payés malgré leur volonté manifeste de continuer à jouer. En tout cas ils voulaient déjà jouer ! Ils voulaient seulement jouer ! Et tant mieux alors pour la tutelle et la Linaf qui semblent se frotter les mains du silence des joueurs.
Deux. En choisissant le concept de mutualisation (quel mot !), il était dit que le transport, l’hébergement et la restauration des équipes en déplacement étaient pris en charge par la Linaf. Entre des matches reportés parce que l’équipe n’est pas arrivée à temps et des équipes qu’on embarque dans des pick up. Entre des équipes qu’on loge dans des dortoirs et celles qui se prennent d’abord en charge parce que la négociation avec les hôteliers ne s’est pas faite à temps, c’est tout un mig-mag que nous offrent les deux administrations chargées d’organiser le championnat cette année.
Et comme si cela ne suffisait pas, et de trois, on fait jouer des « professionnels » sur des stades aux normes approximatives et contestables. On a suspendu le stade Akoakam d’Oyem mais on laisse jouer aux stades de FC 105 et Mbeba de Lastourville !
Et curieusement, on finit la phase aller. On ne dit rien ou alors on fait un bilan à huis-clos, et on lance la phase retour. Il faut sauver les meubles ! Il faut sauver la saison !
Malgré nos demandes d’interviews de bilan à mi-parcours, aucune suite. Ni le président de la Linaf, le « très conférences de presse » Brice Mbika, encore moins le directoire de la taskforce qui avait cautionné cette affaire, personne ne trouve la nécessité de nous accorder une seule interview.
Bonne suite de saison à tous !