
Exclus de toutes les rencontres de prise de décision sur les championnats nationaux masculin et féminin, Odile Ossawa et les dirigeants des clubs ont décidé d’aller au front pour la situation du championnat national féminin.
Parce qu’ils ne peuvent plus continuer à vivre la situation dite d’injustice entretenue par les autorités sportives et dont ils sont victimes, la Ligue nationale de football féminin (Linaffem) et les dirigeants des clubs de D1 féminine étaient en réunion mercredi soir au Palais des Sports de Libreville.
But de cette rencontre, informer le grand public et prendre position sur la situation dite de marginalisation à laquelle ils font face depuis la création de la Linaffem et qui se lie aujourd’hui sur le flou du démarrage du championnat national féminin.
« Depuis que le nouveau dispositif ministériel a été mis en place, on se rend bien compte que la Linaffem n’a jamais été associée aux réunions de prise de décisions. C’est par la presse que nous avons par exemple appris que le ministre des Sports a tenu une réunion à son cabinet le 18 septembre dernier où il a été question de la répartition de la subvention allouée pour les championnats nationaux masculin et féminin et qui revenait de la RSE des sociétés pétrolières et minières », a indiqué la présidente Ossawa.

« Alors que l’argent de la Linaf serait déjà positionné pour lancer le championnat masculin, nous sommes sans suite du championnat féminin. Et pis encore, nous apprenons que 700 millions de FCFA sont à retirer sur le probable 1,5milliard de FCFA de la subvention du championnat féminin. Une série d’injustices qui ne saurait continuer et dont on ne saurait plus se taire », a poursuivi Odile Ossawa, quelque peu hors d’elle-même.
Sans savoir si l’argent de la Linaffem sera disponible et pourquoi c’est cette subvention qui doit attendre, « Face à cette discrimination, nous, Linaffem et clubs féminins de D1, voulons que le ministère des Sports nous donne la conduite à tenir ».
Mais dans les jours qui suivent, nous allons encore saisir le ministre des Sports, voire les plus hautes autorités en tête desquelles le Président de la République, afin que justice soit rendue au football féminin.