A la tête de l’une des meilleures écuries de la place, il revient sur la médaille d’Atora à Abidjan, sur la préparation des athlètes gabonais et sur l’avenir du taekwondo gabonais.
Gabonallsport : Pouvez-vous vous présenter et bien entendu votre club?
Me Salia Nze Ouattara: « Gabonais, ceinture noire 3e Dan, champion au Challenge Espoir francophone, vice-champion des Jeux africains. Entraîneur national de taekwondo niveau 1, je suis responsable technique au sein du Comité olympique gabonais.
Responsable de Young Taekwondo Setrag, club d‘Emmanuela Atora, la vice-championne d’Afrique, club créé il y a 28 ans par Lionel Bakissi, premier olympien gabonais et 1er champion d’Afrique de taekwondo.
Peut-on avoir votre réaction à la suite de la prestation d’Emmanuela Atora ?
Je suis très fier d’Emmanuela pour cette performance qu’elle a eu à faire au championnat d’Afrique. Vice-championne d’Afrique, c’est un titre très important et un point très positif car nous sommes à l’heure des JO Paris 2024 et à la porte des Jeux Africains Accra 2024.
En ma qualité de coach d’Emmanuela, je suis très satisfait même si on vise toujours la plus haute marche du podium. Cette médaille d’argent a permis au Gabon de prendre la 6e place africaine chez les dames et la 9e au classement général.
Pour vous qu’est-ce qui a fait perdre la médaille d’or à votre athlète ?
Je ne dirai pas l’expérience mais un retour sur le plan international. Emmanuela vient de passer quelques années éloignée des sorties internationales. Il a fallu un travail énorme du club et de certains de nos soutiens dont Mike Mikala, pour la remonter. Le club et les sponsors l’avons envoyé en formation en Côte d’Ivoire, elle a participé à l’Open de Dakar à nos frais et enfin au Grand Challenger de Paris.
Contre la Tunisienne, détentrice du titre, le niveau était très élevé car cette athlète fait le tour du monde des compétitions et autres Open. Elle s’entraine dans les meilleures conditions. C’est à mon avis ces détails qui ont joué pour elle.
Vous voulez dire que la préparation d’Emmanuela et partant, de toute la team du Gabon était à redire ?
Il faut clairement dire les choses aujourd’hui. Une mise-au-vert annoncée par la tutelle en France qui n’a plus eu lieu, une préparation sur le plan national sans plastron électronique, sans combats d’évaluation avec d’autres athlètes et écuries comme cela avait été prévu en France. Je crois que cela a énormément joué.
Peut-être un mot de fin ?
Je félicite tous les athlètes qui ont pris part à la compétition. Je tire encore mon chapeau à Emmanuela qui nous a sorti la plus belle médaille. Mes encouragements également à Maria Mouéga qui est en bonne voie pour la qualification aux JO Paris 2024.
Par ailleurs, il y a des jeunes comme Karl Essogo qui sont en train de monter et qu’il faut suivre car il fait partie de l’avenir du taekwondo gabonais. Anthony Obame a fait ses preuves et il a déjà besoin de la relève.
Félicitations enfin à la Fédération qui se bat comme elle peut pour toujours accompagner les athlètes aux compétitions internationales ».