
Dans son discours de fin d’année à la nation, le Président de la République estime que c’est la condition la principale sinon l’unique condition pour faire les résultats que le pays attend d’eux. Pourra-t-on faire du vin nouveau avec des vieilles outres ?
C’est à Makokou, chef lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo, que le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a prononcé le traditionnel discours de fin d’année à la nation.
En jetant certainement un œil rétrospectif sur la jeunesse sportive gabonaise, le Président de la République a émis un vœu à cette jeunesse, pour 2025. « A notre jeunesse sportive (…) J’attends de vous une meilleure implication afin que vos résultats soient à la hauteur des attentes des Gabonais dont vous êtes les ambassadeurs », a lancé Oligui Nguéma.

Oui, un vœu pieux. Un souhait ou un rêve qui lui tient à cœur. En fait, il faut davantage mouiller le maillot pour faire honneur au pays.
Oui au rêve mais à quel prix ?
Sans risque de nous tromper, on peut bien reconnaître que l’implication de notre jeunesse sportive y est déjà. Mais atteindre les sommets comme chez les autres exige que certaines conditions soient réunies.
La première est de mettre une fois pour toute en place une véritable politique sportive. Ce qui appelle à cesser avec la politique de gestion des urgences qui ne profite véritablement pas aux acteurs que sont les sportifs mais à une petite classe de dirigeants, partant de la tutelle.

La 2e condition, plus réaliste même si elle parait radicale, c’est de raser toute la vieille classe des dirigeants qui n’ont plus rien à prouver à notre pays. Pour ne prendre que quelques exemples, quelle « meilleure implication » attend-on des cyclistes gabonais, des pratiquants de wushu, du tennis sur cours, du handball sans compétitions locales ?

Quelle « meilleure implication » attendre des footballeuses sans championnats mais qui sont à la veille des éliminatoires de la Can 2026 et de la coupe du monde 2026 ? La 3e condition serait l’inversion de la tendance qui consiste à soutenir le sommet de notre sport alors que la base qui fabrique ces élites est abandonnée à elle-même.
Sans risque de nous tromper, le Gabon possède une jeunesse sportive dynamique et capable de rivaliser les autres grands de ce monde. Il va simplement être question de mettre à sa disposition un cadre de travail idoine et le peuple gabonais sera encore plus fier de ses ambassadeurs.
Bien entendu avec l’aide de Dieu Tout-Puissant, le maître des temps et des circonstances, créateur du ciel et de la terre qui seul pourra aussi séparer le bon grain de l’ivrai afin d’avoir du vin nouveau.