
Après les vibrants hommages nationaux rendus au Palais des Sports par les autorités sportives, politiques, ses coéquipiers et des milliers de fans, la dépouille d’Aaron Boupendza repose à son domicile familial, à Avorebam dans la commune d’Akanda, pour y passer ses dernières heures avant l’inhumation.
C’est dans une atmosphère lourde d’émotion que les membres de sa famille ont accueilli le corps du regretté fils et international gabonais. Sur leurs visages, la douleur d’un adieu prématuré, l’incompréhension et le choc de perdre un être cher, un symbole national.
Parmi les voix marquées par le chagrin, celle de son grand-père maternel, Paulin Ntchango Ossouani, qui résonne comme un témoignage empreint de sagesse et de foi : « Nous sommes choqués d’avoir perdu une étoile qui a brillé sur la scène nationale et internationale. Mais nous sommes convaincus que c’est Dieu qui a fait qu’Aaron ne soit pas en hors-jeu».
Eric X, son petit frère, garde de lui une ultime confidence, comme une mission à poursuivre : « La dernière phrase qu’il m’a dite avant de partir : « Petit, reste fort, protège la famille et sois un lion ». Un message fort, à l’image du combattant qu’était Boupendza sur et en dehors des terrains.
Black Moutongo Assélé, ancienne gloire de l’équipe nationale Azingo et proche de la famille, se souvient quant à lui d’un être rempli de vie : « Aaron était quelqu’un de joyeux, un garçon extraordinaire qui aimait faire rire les autres et mettait toujours l’ambiance là où il était. C’était quelqu’un qui a mouillé le maillot avec fierté pour l’équipe nationale, notamment lors des 8es de finale, Gabon-Burkina, à la CAN 2021 au Cameroun. »
Aujourd’hui, c’est toute une nation qui pleure la perte d’un de ses enfants les plus prometteurs, un attaquant redoutable et un homme au cœur immense. Le numéro 7 ou 9 laisse derrière lui une grande famille du football, un souvenir impérissable et une conviction partagée par tous : « Boupendza n’était pas hors-jeu. »
A noter que l’inhumation a lieu ce vendredi en fin de matin, dans l’intimité familiale, après l’office religieux.