
Cette réaction du président de l’Association des clubs professionnels résume le climat général qui a prévalu vendredi dernier lors de la conférence de presse de la Linaf, de la Linaffem et des clubs de D1 et D2.
Climat morose et de regrets vendredi dernier au palais des Sports de Libreville où a eu lieu cette conférence de presse animée conjointement par Brice Mbika, le président de la Linaf, Landry Nkéyi, le président de l’Association des clubs professionnels et Odile Ossawa, la présidente de la Linaffem.
La saison blanche décrétée après quatre faux départs annoncés par la tutelle, notamment novembre 2023, le 10 février 2024, le 30 mars 2024 et le 15 mai 2024, le championnat national pourrait reprendra en octobre prochain alors que Landry Nkéyi se pose déjà la question de savoir si ce n’est pas une date de trop.
Si les conférenciers ont révélé que l’Etat aurait buté sur les questions du paiement intégral des neuf mois d’arriérés de salaire des joueurs de la saison 2022-2023, de la moitié de la subvention pour le football féminin pour la saison 2022-2023, d’une enveloppe compensatoire de 50 millions pour les clubs de 1ère division et de 25 millions pour les clubs de 2ème division, ainsi que d’une enveloppe de 20 millions pour chaque club féminin pour la saison 2023-2024, la déduction est vite à faire sur les responsabilité de ce fiasco de la saison.
Et du coup, fera observer le président Nkéyi, « Nous sommes entrain de tuer une génération de footballeurs. Aujourd’hui j’ai peur pour notre football et il faut revenir sur les fondamentaux car on est entrain de bricoler ».
Un avenir incertain !
Alors que le président de la Linaf viendra révéler que le financement du championnat n’existe aucune loi des finances et que tout se gère hors budget, Brice Mbika poussera plus loin en déclarant « qu’au Gabon, nous avons un championnat qui se jouait en fonction des relations que tel ou tel ministre avait avec le pouvoir ».
Drôle de fonctionnement pour un football qu’on présente comme « bien portant » à l’étranger par une certaine catégorie de dirigeants de cette discipline.
Et compte tenu des manquements évoqués plus haut et de l’annonce de l’éventuelle reprise des hostilités en octobre prochain, Landry Nkéyi estime que « Les clubs se sentent désabusés et posent deux principaux préalables, à savoir la révision de l’écosystème économique et la réhabilitation des infrastructures ».
Pour Brice Mbika, afin d’éviter ce bricolage continuel et qui veut s’éterniser, « il faut simplement trouver une source de financement pérenne car l’Etat n’injectera pas éternellement son argent ».
Que le temps de la trêve amène donc les autorités à se saisir de ce dossier afin que dès septembre, mois du début des éliminatoires de la Can 2025, une solution de reprise des trois championnats d’élite sans interruption soit trouvée.