Exclue depuis quelques temps des grandes rencontres décisionnelles pour son championnat d’élite, la Linaffem doit-elle aussi s’en remettre au Chef de l’Etat ?
A quelques jours du démarrage du championnat national masculin de D1 et D2, un flou règne en ce moment sur la situation du championnat féminin de D1 au point où on se pose déjà beaucoup de questions.
Le football féminin est-il relégué au second rang par les autorités de la transition ? La tutelle considère t-il la ligue nationale de football féminin ? La Linaffem est-elle réellement concernée par la reprise annoncée par les autorités de la transition?
Autant de questions au lendemain de la rencontre sur le plan RSE des championnats nationaux, qui a réuni, il y a juste cinq jours, autour de la table, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, le ministre des Sports, André Jacques Augand, les entreprises pétrolières et le président de la Ligue nationale football professionnel (Linaf), Brice Mbika.
L’absence manifeste de la présidente de la Linaffem, Odile Ossawa, lors de cette rencontre déterminante pour les trois championnats d’élite laisse planer le doute sur la reprise d’activité chez les féminins, et du coup une marginalisation de la gente féminine, toute aussi passionnée du football que les hommes.
Dans un contexte de restauration des institutions et des mentalités où d’ailleurs les plus hautes autorités prônent la diversité des genres et la parité homme-femme, cela pourra paraître une contradiction flagrante, imputée à la tutelle, visiblement moins préoccupée de ce pan du football.
Aucun budget alloué à la Linaffem depuis l’année dernière, obligée de toujours s’appuyer sur la Linaf pour exister, toujours pas siège ou mieux avec pour siège le domicile de la présidente Ossawa.
Que sont devenues les promesses et autres assurances données par le ministre des Sports et qui sont sans suite ? Comme si le dossier du football féminin ne semble pas véritablement intéressé le patron des Sports.
Aux dernières nouvelles, des consultations seraient de nouveau en cours entre la Linaffem et le SG du ministère. Auquel cas, Mme Ossawa et les siens demanderont à leur tour une audience au Président de la République, qui semble lui-même obligé de régler les problèmes du sport.
Que de rêves on risque encore de briser !