La presse nationale et internationale a été conviée ce mercredi 22 novembre 2023 par la Fédération gabonaise de football à son siège afin d’échanger sur les questions d’actualité de notre football et sur les perspectives à venir.
Depuis sa réélection le 16 avril 2022, jamais le président de la Fégafoot n’a fait une sortie aussi dense que celle d’aujourd’hui. Pierre Alain Mounguengui a abordé les sujets de l’heure tels que la gestion de l’équipe nationale, le processus de recrutement du sélectionneur national et la formation du staff technique, les enjeux de la nouvelle direction technique nationale par rapport au football féminin et des jeunes, le championnat national de D1 et D2, les rapports entre la fédération et le ministère des Sports et bien entendu le sujet de la pédophilie qui ne semble pas avoir pris fin.
En ouvrant son long propos par son incarcération à la prison centrale de Libreville au sortir de sa réélection à la tête de la Fégafoot le 16 avril 2022 à Lambaréné, l’homme n’a pas fait dans la langue de bois. Une manœuvre qu’il impute à l’ancien ministre des Sports, Franck Nguéma, qui aurait été « le directeur de campagne de son principal challenger à Lambaréné ».
En rappelant que le football est sa vie et sa passion, le président fédéral est ensuite revenu sur la gestion de l’équipe nationale, « Equipe de souveraineté ». Pour lui, « Cette équipe est la propriété de l’État et non celle de la Fédération gabonaise de football qui ne s’occupe que de l’administration». L’Etat gabonais selon lui, assure la gestion financière de cette sélection.
Processus de recrutement et formation du staff
En abordant le point sur le processus de recrutement du sélectionneur national, PAM a éclairé l’opinion sur les multiples non-dits. « Il est important de retenir que c’est la Fédération gabonaise de football qui lance l’appel à candidature et qui met en place une commission composée de tous les acteurs de la communauté du football ».
Seule nuance pour Thierry Mouyouma avec ses prédécesseurs, cette fois-ci, il était le seul choix de la Fédération qui répondait à un des objectifs du Comité de transition et de la restauration des institutions ( CTRI) qui était la gabonisation des postes.
Si la question du surnombre du staff technique, passant de 17 à 27, selon certains médias, n’a pas véritablement été abordé par le président fédéral, il a tout de même laissé entendre que la formation dudit staff est de la volonté de Thierry Mouyouma. « Parce qu’il doit travailler avec des gens avec qui il s’entend bien, nous lui avons laissé libre de choisir ses collaborateurs », a déclaré Pierre Alain Mounguengui.
Un nouveau modèle de championnat
Quant à la question du championnat national, le président fédéral a laissé entrevoir la déception et l’échec de l’actuel modèle dit championnat professionnel. Pour lui, « il est temps qu’on change la formule actuelle et qu’on trouve un autre modèle ».
Et c’est d’ailleurs dans ce sens qu’il a suggéré à l’ensemble des acteurs du football national un modèle de championnat qui repose sur le sponsoring des différents clubs de notre pays par les municipalités qui vont apporter un soutien financier suffisant, en plus de ce que donne l’État afin d’éviter les demi championnats, à la mode dans notre pays, faute de subvention.
En plus, pour le président fédéral, « Il faut un cahier des charges rigoureux aux équipes qui doivent désormais prendre part aux différents championnats ».
Il faut noter que le président de la Fégafoot a abordé plusieurs autres problèmes. C’est le cas du changement prochain de l’équipementier du Gabon, Kappa, du capellogate considéré de « scandale artificiel » et du dossier de la construction des sièges des ligues.
Dossier qui connaîtrait quelques blocages dans certaines localités faute de terrains. A ce jour, seules les chantiers des ligues du Woleu-Ntem, de la Ngounié, de l’Ogooué Ivindo et la Nyanga ont démarré et se poursuivraient normalement.
Quant aux points sur le soutien au CSB en campagne africaine, les compétitions et la subvention du football féminin et des petites catégories, la boutique de la Fédération, il y a à redire dessus.