La seule sous-ligue administrativement et sportivement complète au Gabon. Une équipe qui a su se sacrifier et qui reste convaincu que le Gabon est le seul pays au monde qui construit son football par le toit.
Gabonallsport : Arrivé au terme de votre mandat, est-ce qu’il est possible de nous dresser quelque peu votre bilan ?
Juste Mathurin Okoumba : « Nous sommes arrivés à la tête de notre sous-ligue avec des objectifs qui étaient bien arrêtés et nous croyons humblement les avoir atteints. Et le premier objectif était de structurer la maison. Et cela devait passer par la reconnaissance juridique. Objectif atteint car la sous-ligue d’Akanda existe déjà officiellement avec son récépissé et son agrément technique. Nous avons désormais tout ce qu’il faut pour faire fonctionner une association.
Sur la pratique même du football, nous sommes la seule sous-ligue au Gabon qui a huit catégories. Nous disposons de toute la chaîne de formation du football à savoir les U7, U9, U11, U13, U15, U17, U20 et la D4. Et cela s’est vécu par la qualité des compétitions (championnats et coupes).
Et la suite logique de ce travail, c’est que la sous-ligue d’Akanda a tout remporté sur le plan provincial. La coupe de la ligue a été remportée par le CMS (D4), les deux finalistes des play-offs de la montée étaient tous de la sous-ligue d’Akanda.
Tout semble rouler sur du velours alors.
Pas du tout. D’ailleurs s’il y a un regret, c’est celui de n’être pas allé au terme du tournoi de football de base, faute de moyens.
Je profite d’ailleurs de l’occasion que vous m’offrez de remercier les quelques mécènes qui nous ont accompagnés dont l’actuel Président de la Transition, le Général Oligui, à l’époque Commandant en chef de la GR qui avait mis tous les stades de la GR à notre disposition. Cela nous a valu une économie de près de 20 millions de FCFA. En plus d’avoir pris totalement en charge la finale de la coupe de la sous-ligue.
Je n’oublie pas l’ancien Premier Ministre, Alain Claude Bilié Bi Nzé, qui avait acheté tous les trophées des finales.
Vous donnez l’impression d’une satisfaction dans l’ensemble.
Je vous avoue que c’est pénible d’organiser des compétitions sans moyens. Avec la qualité de nos clubs, le Comex était obligé de presque tout faire aux frais des membres. Il fallait parfois user de toutes les stratégies pour avoir un peu d’argent.
C’est donc un sentiment de très grande satisfaction et je remercie d’ailleurs tous ces collaborateurs sans lesquels nous aurions échoué.
A quelques jours de l’élection, vous repartez en course ?
C’est une équipe et je crois que d’ici peu, nous allons prendre la décision qui s’impose. C’est les hommes qui font des institutions fortes et je peux vous rassurer que sur ce point, j’en ai vraiment.
Certainement un mot de fin M. le Président ?
Je reste triste en constatant que nous nous entêtons à construire le football par le toit et nous sommes le seul pays au monde à adopter cette posture d’ignorer la base et donc la formation. Et je crains que nous allions d’échecs en échecs.
Les sous-ligues et dirigeants des clubs formateurs n’ont jamais été associés aux grandes messes de réflexion sur notre football. Mais rassurez-vous, nous sommes prêts à apporter notre modeste contribution toutes les fois que nous serons sollicités.