Lors d’une séance de travail en vision avec l’ANFPG, elles ont posé le problème de la revalorisation de leurs différentes primes, leur logement, leur transport, exigent des équipements adaptées et une police d’assurance aussitôt en équipe nationale.
La trompette du changement a véritablement sonné dans notre pays, avec les langues qui se délient à tous les niveaux. Et ce n’est pas les footballeuses internationales qui veulent rater ce nouveau train de l’histoire du Gabon.
Alors qu’elles s’apprêtent à entrer en regroupement dans le cadre du premier match éliminatoire de la Can féminine Maroc 2024, nos Panthères dames estiment que la façon de faire doit désormais aussi changer dans leur traitement.
Au cours d’une réunion en visio avec l’Association nationale de footballeurs professionnelles du Gabon (ANFPG), dirigée par l’ancien international, Rémy Ebanéga, elles ont brandi un chapelet d’exigences à transmettre à la Fégafoot et au Comité pour la transition et la réforme des institutions (CTRI).
« On a touché tous les points relatifs à la convocation en équipe nationale. C’est le cas de la prime de regroupement à 1 000 000FCFA et la prime de match gagnée à 1 500 000FCFA », nous a confié une, soutenant qu’elles n’ont jamais su exactement le montant de ces primes, se contentant juste de ce qui leur était tendu.
C’est le cas de la dernière sortie des éliminatoires de la dernière Can où elles avaient perçu 500 000FCFA chacune au titre desdites primes.
Cette fois-ci, « nous exigeons que nos primes de regroupement soient remis dès le 2è jour du regroupement et les primes de match gagné ou nul dès la fin du match en soirée ».
« Considérant le statut de professionnelles que certaines ont déjà aujourd’hui, il n’est plus question d’aller nous loger au Centre technique de Bikélé dont certaines d’entre nous gardent des mauvais souvenirs », a exigé une autre internationale résidante au pays et qui a même proposé le choix d’un hôtel d’au moins 3 Etoiles.
Transport et assurance médicale
En se souvenant des conditions dans lesquelles elles sont souvent transportées, elles exigent à leur tour un bus VIP, à défaut de celui utilisé par les A garçons.
Quant à la problématique des équipements, « En tant que femmes, il va falloir que la Fédération mette désormais à notre disposition des équipements adaptées aux femmes ». Ce qui sous-entend qu’hommes et femmes jusqu’à ce jour portent les mêmes équipements, juste lavés après utilisation !
Et comme si cela ne suffisait pas, « Nous avons constaté un abandon à nous-mêmes après la compétition lorsqu’on s’est blessée. Du coup, nous exigeons une assurance médicale toutes les fois qu’on est en sélection et dont la prise en charge totale en cas de blessure ou accident en équipe nationale vient en tête».
Autant de manquements qui prouvent à suffisance que c’est une autre image de notre équipe nationale féminine qu’on présentait au grand public. Le réveil des consciences ayant un prix, nos footballeuses appelées en équipe nationale veulent être désormais considérées à leur juste valeur.