Fin de saison au Maroc avec des fortunes diverses. C’est le cas de Broline, en fin de contrat, qui vient de voir son club, Agnst Temsia d’Agadir, descendre. Mais La Panthère du Gabon aurait plus d’un tour dans sa poche.
Gabonallsport : Fin de saison. Quelles sont les bonnes et les mauvaises nouvelles ?
Broline Ntsame : « Avec le mal nul que nous avons encore fait hier (dimanche 21 mai : ndlr), nous sommes logiquement descendues en D3. On avait pour obligation de gagner ce match vu ses enjeux, malheureusement on n’a pas pu faire mieux qu’un nul.
Vous savez qu’un championnat se joue dès la première journée. Je ne peux pas blâmer les filles. Tout ce qui est arrivé au club est juste le résultat du peu d’intérêt que les dirigeants portent à leurs joueuses.
Ce qui est très curieux et paradoxal, c’est de demander aux filles de se donner à fond sur le terrain alors qu’elles ne sont pas à l’aise dans leur vécu quotidien. Le club doit de l’argent à tout le monde et n’a pas donc pas réuni les conditions pour se maintenir.
Je ne suis donc pas surprise par cette descente.
Et votre avenir avec ce club descendu ?
Je n’ai aucun avenir avec eux. Mon contrat avec eux prend fin en juin. Et avec tout qui s’est passé, vous comprenez qu’aucun renouvellement n’est possible.
Quelques contacts déjà pour une éventuelle sortie ?
On en a toujours mais entendu que nous venons juste de terminer le championnat, rien n’est encore concret.
Quels sont les enseignements tirés de votre première année de joueuse professionnelle ?
Pour une première fois, j’avoue que ça n’a pas été facile mais je me suis accrochée car quand on se fixe des objectifs, il faut aller jusqu’au bout peu importe les difficultés. Les conditions de travail n’étaient pas trop bonnes mais j’ai dû faire avec.
Mais titulaire tout au long du championnat, personnellement je suis satisfaite de mon travail car c’était mon véritable défi dès mon arrivée, celui de m’imposer.
Autre enseignement, le professionnalisme est une aventure qui exige discipline, travail et bien d’autres sacrifices. J’y suis déjà et je dois avancer.
Un mot à l’endroit des autres Gabonaises qui aspirent au haut niveau comme vous ?
Je leur dis seulement de ne pas baisser les bras, de continuer à croire en elles et en leur rêve et de se battre pour pouvoir le réaliser car bien que pas facile parfois rien n’est impossible.