Accusé, à tort ou à raison, de mauvaise gestion de la ligue depuis huit ans, un collectif de responsables des clubs et associations veut déjà la tête d’Yves Kinga.
Les jours qui arrivent s’annoncent délicats pour le président de la ligue de football de la Nyanga, Yves Kinga. En effet, des clubs et associations affiliées à cette ligue semble vouloir en découdre avec le président.
Dans un courrier incendiaire qu’ils lui ont adressé récemment et ils appelent le président à l’organisation d’une assemblée générale ordinaire avant le début des activités sportives, prévu le 30 octobre prochain.
Dans ledit courrier, le collectif dresse un bilan obscur du président Kinga et s’interroge sur plusieurs de ses actes.
« Quel a été le traitement des sous-ligues et combien de sous-ligues vous avez créé en huit ans de mandature ? Combien de stages vous avez organisé ? Quelle a été votre politique dans le sens du développement du football des jeunes et des femmes ?», s’interrogent les clubs.
Et comme si cela ne suffisait pas, le collectif demande des explications sur le titre de champion de Nyanga FC (l’équipe du président) lors de la saison 2018-2019 « alors que ce club occupait la 7e place selon les procès-verbaux ».
« Prière de nous expliquer comment Nyanga FC a pu bénéficier de la manne de la Fégafoot « Fonds Covid » alors que la saison précédente seuls Ndabilila et Mougoutsi existaient chez les dames sur le plan provincial », poursuit le courrier.
Autant de griefs et bien d’autres tels que la non justification des 500 000FCFA envoyés par la Fégafoot pour l’organisation de l’AG, qui laissent croire que le président de la ligue est désormais couché sur une bombe, à quelques mois du renouvellement du bureau de la ligue.
« Ce fonctionnement d’une autre époque ne peut plus continuer et nous sommes prêts à tourner la page. Nous avons saisi le secrétaire général de la ligue pour avoir des précisions sur cette affaire et il ne semble informé de rien. Et la vérité est que même le Directeur provincial de la Sports est saisi de ce dossier », nous a confié un des dirigeants frondeurs et qui a exigé l’anonymat.
Joint en début de soirée, non seulement le président Yves Kinga ne semble pas se reconnaître sur ces faits mais semble avoir affaire à « des rancuniers ». « Tout ce qu’ils racontent est faux. Cela n’a jamais existé car lors de l’AG d’avril dernier j’ai eu le quitus de mon bilan moral et financier », a-t-il déclaré, l’air serein.
Mais selon quelques indiscrétions, certains notables de Tchibanga, informés de la situation, appellent les deux parties au calme.