Trois mois après sa démission de l’ANFPG, l’ancien SG revient sur ses relations nuageuses avec son frère de lutte, l’affaire Capello, l’enquête de Romain Molina. Mais une sortie assez indécente !
« J’ai longtemps hésité avant de prendre la décision de sortir de mon silence. J’ai voulu faire une conférence de presse dans l’émotion.
Mes proches ont opté pour ce point de presse à froid pour donner ma part de vérité sur un débat qui a éclaboussé notre football.
En effet, le football c’est toute ma vie.
J’ai rencontré des personnes merveilleuses. D’autres qui ne partagent pas forcément ma vision ou mes valeurs. Mais j’ai toujours voulu transmettre les valeurs d’un footballeur digne. J’espère avoir été à la hauteur de vos attentes.
En quittant les terrains, j’ai voulu poursuivre ma passion au sein de l’ANFPG pour défendre les droits des footballeurs. Une très belle aventure qui devait malheureusement s’arrêter le jour où nos objectifs sont sortis du cadre de cette philosophie.
En effet, j’ai été surpris d’être abordé il y a quelques mois par mon président Rémy EBANEGA pour soi-disant faire exploser une bombe dans le football gabonais.
Il fallait que je quitte le pays avec ma famille pour un asile doré. En échange, il fallait faire un faux témoignage comme une victime de Capello pour donner plus de légitimité à ce débat.
Cette stratégie aurait permis d’atteindre la fédération gabonaise de football et l’exposer pour une suspension de son président par la FIFA. En tant que footballeur et le fair-play étant notre guide, je ne pouvais m’associer à une telle cabale.
J’ai été sincèrement harcelé par mon président et son vice-président avec une tentative de manipulation. Malgré tous les griefs que je peux faire au bureau sortant de la FEGAFOOT, Dieu seul sait que j’en ai, ma conscience ne m’aurait pas permis de commettre un tel crime pour des intérêts personnels. Je suis gabonais et il était question de mon pays. Dès que notre action a cessé d’être la défense des footballeurs, j’ai jugé utile de déposer le tablier, tellement harcelé de poser cet acte tout aussi ignoble que la pédophilie elle-même. Tout ce que je dis aujourd’hui est dans la lettre de démission transmise à Rémy EBANEGA.
Après avoir reçu l’information de mon président pour laquelle je ne me reconnaissais pas, je suis tout de suite rentré dans une stupeur inédite.
En effet, tous les soirs devenaient cauchemardesques pour moi et ma famille, je dormais avec une arme blanche (une machette) avec l’idée que je pouvais être cambriolé ou arrêté car la stratégie relevée par Rémy me semblait tellement ignoble et gravissime.
En sortant les matins pour me rendre à l’ANFPG, j’étais plus qu’inquiet, je marchais en regardant de partout. En gros cette histoire m’a choqué au plus haut point.
J’ai donc décidé de déposer plainte contre l’ANFPG et son président l’initiateur de ce complot. Je porte plainte pour avoir perdu mon emploi à cause de l’égoïsme, la haine de ces gens qui manquent visiblement de moralité.
Mon Président a quitté le Gabon avec toute sa famille quand les noms des grands du football ont été cités dans cette affaire. Il me l’avait demandé mais je n’ai pas voulu accepter cette malheureuse aventure.
Le télétravail annoncé à l’ANFPG obéissait à cette logique. Les auteurs de cette bombe ne sont plus au Gabon. Moi je n’ai pas de pays de rechange je suis gabonais 100%. Voilà pourquoi j’ai voulu me décharger de ce fardeau. Car, tout le monde voulait que je parle. J’ai démissionné parce que par ce geste, Rémy EBANEGA ne m’a pas respecté, il n’a pas respecté ma carrière, il n’a pas respecté ma famille et je trouve tout ça assez criminel et dégoûtant pour tous les sacrifices que j’ai fait au sein de cette association.
Il était temps que je dise la vérité pour éviter d’être taxé de traître demain ou de silence coupable ».