Condamné déjà de toutes parts sans être déjà entendu, Assoumou Eyi déplore un acharnement sur sa personne et dit ne pas se reconnaitre dans ces « allégations ».
Le monde entier a dormi jeudi soir sur l’affaire dite déjà Capello, du nom de l’ancien sélectionneur U17 et ancien DT de la ligue de football de l’Estuaire, accusé de pédophile par le journal Guardian.
Après la sortie du ministre des Sports qui a ouvert une enquête, c’est au tour de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) de réagir, en suspendant le présumé pédophile de toute activité liée au football.
« Suite aux graves révélations de l’article du journal Guardian dénonçant la pédophilie dans le football gabonais, le Comité Exécutif de la FEGAFOOT s’est réuni le jeudi 16 décembre pour analyser froidement la situation. Au regard de la gravité des faits, le Comité Exécutif a décidé de suspendre, à titre conservatoire, M. Assoumou Eyi Patrick de toute activité en rapport avec le football », peut-on lire dans le communiqué de la Fégafoot.
Si le secrétariat général de la Fégafoot a saisi la commission d’éthique pour l’« ouverture d’une enquête », le même communiqué indique que « Ce vendredi 17 décembre, la Ligue de football de l’Estuaire (LFE) a également suspendu M. Assoumou Eyi Patrick de ses fonctions de directeur technique provincial pour nécessité d’enquête ».
Réaction de Capello
Entendu que lors de la sortie de Shiva Star Nzigou il y a un peu plus de trois ans, Capello Assoume Eyi avait nié en bloc les soupçons de pratiques homosexuelles qui pesaient sur lui, dans nos colonnes le 18 août 2018, en évoquant même l’œuvre de ses ennemis dans le monde football, l’ancien DT de l’Estuaire s’est encore confié à nous.
« Je ne me reconnais pas dans ça et je ne réponds pas aux rumeurs », déplorant ainsi l’inexactitude des informations relayées par le journal britannique.
« J’ai quitté l’équipe nationale en 2014 et à la veille de la Can 2017, on m’a écarté de la sélection, donc je n’étais même pas dans le staff. Depuis plusieurs années, je suis administratif (directeur technique provincial et SG de l’Association des entraîneurs et éducateurs : ndlr) », a-t-il indiqué, faisant même observer ne pas être à la course pour un poste.
Si Capello dit encore ne pas se reconnaître dans ces « allégations » parties du Gabon, il semble s’étonner de l’acharnement sur sa personne. « Un seul dirigeant sportif », selon ses propos.